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| C’est la rentrée des classes pour Guillaume et Elizabeth, des amis d’enfance qui partagent une passion commune : l’écriture. Mais l’année ne s’annonce pas aussi tranquille que d’habitude à cause d’une nouvelle élève qui débarque de Londres, une certaine Léa qui va proposer dès le premier jour à Guillaume de l’accompagner dans un bar... Ce dernier, délaissant Elisabeth, va accepter, déjà sous le charme de la mystérieuse jeune femme...
Mais quand il va débarquer dans le pub, il va vite comprendre qu’il a été utilisé, Léa cherchant avant tout un looser de première pour perdre contre son petit ami dans un concours de script battle !
À mi-chemin entre le slam et le clash, vous allez découvrir un nouveau genre de compétition avec le script battle : une bataille d’écriture ou deux adversaires doivent improviser des scénarios dans les règles de l’art ! |
  rohagus
| Ce manga à la française part sur une idée qui aurait pu avoir du potentiel. Sur la base de compétition d'impros ou de slams, les auteurs imaginent en effet des compétitions d'improvisation de scénarios. Les scénaristes en herbe, que ce soit de jeux de rôles ou de jeunes écrivains ou poètes, ont de quoi être intéressés par cette idée. Malheureusement, le résultat n'est guère convaincant.
Au niveau du graphisme, il y a du bon et du moins bon. L'aspect visuel est celui d'un manga pure souche, à mi-chemin entre le shonen et le shojo, à la manière du scénario qui est à mi-chemin entre le nekketsu et la romance lycéenne. Le rendu est assez inégal. Il est tout à fait correct sur la fin du premier tome, d'un rendu plutôt pro, mais il est nettement plus amateur en début d'album avec certaines cases réussies et d'autres médiocres, notamment au niveau des anatomies et de l'absence de décors. Certaines incrustations de photos en arrière-plan ont également tendance à tomber comme de vraies perruques dans la soupe tant elles ne collent pas avec les personnages en avant-plan.
Le récit manque terriblement de maturité. Les personnages sont des lycéens mais on dirait que les scénaristes en sont également. Les relations entre les protagonistes sont cousues de fil blanc, prévisibles, sans crédibilité et sans naturel.
L'idée du script battle aurait pu être bonne. Une telle thématique promettait à mes yeux des prouesses intellectuelles et d'imagination qui, une fois couchées sur le papier, auraient pu ravir l'esprit du lecteur.
Mais la démonstration qui en est faite dans ce premier album est assez pitoyable.
D'un côté, nous avons le héros qui se retrouve sur scène sans aucune préparation et balance une histoire assez nulle mais qui a le mérite d'être marrante : il se fait huer par le public. Soit. Mais face à lui, il y a le méchant, l'antipathique pêteux qu'on veut baffer dès la première apparition, qui réplique avec une histoire d'une totale platitude et sans imagination. Et là, tout le public applaudit à tout rompre. Ah ? Et les auteurs d'insister très lourdement en mettant des tonnes de superlatifs dans la bouche de la copine du méchant pour bien préciser que, dans l'esprit des auteurs au moins, c'est vraiment une bonne impro qu'on vient de nous assener là. Ah ? Je crains que de l'affirmer ainsi noir sur blanc ne suffise vraiment pas à m'en convaincre.
Voilà en tout cas qui ne me motive vraiment pas à l'idée de suivre d'autres compétitions de ce "sport intellectuel" si le niveau reste aussi navrant et si les opinions du public, garantes de la victoire ou de la défaite des protagonistes, sont aussi artificiellement manipulées par les auteurs du manga.
C'est d'autant plus ironique que le bonus en fin de premier tome est justement toute une sorte de leçon de la part des auteurs sur "comment créer un scénario parfait", comme s'il suffisait de suivre à la lettre les méthodes basiques du scénario de manga (inversions de valeurs, fossé narratif, etc...) pour produire un bon récit.
Pas convaincu du tout donc par les péripéties sans saveur de ces personnages et par leurs artificielles confrontations. Seules la qualité correcte du dessin et l'espoir que l'idée de ces scripts battle finisse par donner quelque chose d'intéressant m'ont empêché de refermer l'album avant la fin. |
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