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herbv
| Sur la nuit est un recueil regroupant des œuvres de jeunesse, originellement publiées au Japon dans le magazine pour jeunes filles Lala. Pourtant, doit-on totalement faire l’impasse dessus ? Et bien, non ! Car après une longue nouvelle qui donne son titre au recueil et qui ne présente aucun intérêt tant la narration est poussive, le dessin médiocre et les personnages sans intérêt, une première nouvelle intéressante nous est proposée. La chambre aux papillons est une excellente histoire caractérisée par un style graphique très différent de celui des débuts de l'auteure (ou même de l’actuel). Il très rond et légèrement grotesque, nettement plus vivant : les émotions passent bien mieux. On assiste ici à un court instant de la vie recluse d’un très jeune fils de bonne famille. Grâce à une narration est parfois légèrement onirique, l’histoire est tout à fait réussie. Mais pourquoi Yamaji ne semble pas avoir persévéré dans cette voie ? On peut se le demander et le regretter.
Malheureusement, l’embellie est de courte durée et la nouvelle qui suit est totalement sans intérêt, aussi bien au niveau de l’histoire que du graphisme. Mais ensuite, Lamiel pour l’éternité est nettement plus intéressante du fait d'un sujet assez scabreux sur le charme puéril des fillettes et du temps qui passe. Lamiel est un peintre qui a eu des problèmes avec cela, dirons-nous pudiquement. Tout est plutôt subtil, dommage que le dessin fasse vraiment amateur. Meilleur graphiquement, Ce que jeune mariée souhaite, nous présente une variation intéressante sur l’amour et la jalousie. Une lecture plaisante qui confirme que ce recueil est loin d'être aussi mauvais que l’on pouvait le craindre avant de l'ouvrir.
Cette impression est confirmée par Water qui nous présente la mise en image d’une chanson écrite à la gloire de l’eau. Dessin sensuel et vivant, d’une grande poésie, une nouvelle preuve est faite que la mangaka pourrait faire autre chose que des personnages froids et un dessin lisse. Dommage, dommage. Il y avait peut-être une direction à creuser. Passons sur la nouvelle qui suit, encore une fois sans intérêt, et démontrant que l’auteure est plus à l’aise dans les histoires très courte car dès que ça s’allonge un peu, sa narration devient d’une platitude effroyable. Le recueil se termine sur une dernière nouvelle courte, Kühl et Kalt qui nous propose un bel exercice de style avec un dialogue entre deux personnes qui prennent des poses théâtrales extravagantes. Cela renforce leur questionnement mutuel sur leur amour et accroche le lecteur par l’originalité des situations. Enfin, la lecture de la postface de Yamaji n’apporte pas grand-chose si ce n’est que l’on est tout à fait d’accord avec elle lorsqu'elle avance que l’auteure a pu être mièvre et superficielle à ses débuts.
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