|
| |
|
|
|
|
  Gilles
| Acheté sur le nom de Wazem et sur la qualité générale de la collection Tohu Bohu, ce premier album d'Aubin raconte l'histoire d'un shérif dans une ville de province américaine.
Déjà lu/vu 100 fois me direz-vous ? Certes mais ici l'originalité réside dans l'unité de temps ( tout l'album se déroule entre le lever et le coucher du soleil ) et dans le ton employé qui le rapproche plutôt d'un Fargo ( des frères Coen ) que d'un James Healer ( Swolfs, De Vita ) par exemple. Comme on pouvait l'attendre avec Wazem, le scénario laisse de la place à la contemplation et aux silences. Le personnage du shérif que l'on suit tout au long de l'album, est attachant et on a rapidement envie de savoir s'il va parvenir à s'émanciper de l'autorité des notables de la ville.
D'un point de la narration, on ne peut qu'admirer le talent d'Aubin qui met en scène de très belles séquences muettes. Un petit bémol toutefois sur la lisibilité de certaines planches lorsque la profusion des traits n'est pas compensée par des aplats de noir. Au final, cet album constitue une bonne surprise et je resterai attentif aux prochains projets d'Aubin. |
CoeurDePat
| Aubin est quelqu'un de tout à fait charmant qui travaille pour Walt Disney et... dessine Winnie l'Ourson. Si si, j'vous jure, c'est lui (entre autres) qui dessine les bandes dessinées de Winnie !
Bon, en ouvrant l'album (après avoir vu la superbe couverture), la ressemblance n'est pas frappante. De fait, son trait a quelque chose de celui de Wazem. Je ne saurais dire quoi, mais il me semble coller à l'esprit...
Côté histoire, eh bien il y a là-dedans des odeurs de Fargo. L'aspect "ville enneigée et isolée", sûrement. En tout cas l'ambiance générale est très réussie. Il s'agit surtout d'une tranche de vie... Un petit aperçu de la vie d'un sherif (Spencer) qui en a marre de se laisser dicter sa conduite par les puissants de la ville, par l'argent, par l'usine... et qui pête les plombs, tout simplement. Non pas qu'il devienne fou furieux et massacre tout le monde, non ! Simplement il décide, comme ça, de redevenir celui qu'il voulait être, et donc d'assumer son rôle de sherif, avec tous les écueils que cela comporte.
Le rythme général de l'album est plutôt contemplatif, calme et tranquille, à l'image de la résolution de Spencer, avec quelques moments plus tendus lorsque l'agitation des autres fait intrusion dans le récit. La fin vous surprendra peut-être un peu, mais je la trouve en parfait accord avec le reste de l'album.
Et par ailleurs j'aime beaucoup la scène lorsque Spencer explore les tréfonds de l'usine. Elle me rappelle "Le dérisoire", avec le formidable personnage du Fourneau, ou encore les cheminées et chaudières de "Koma".
L'album n'est pas exempt de petits défauts, mais je l'ai tout simplement dévoré, et pour un premier album, ça me paraît être une réussite. Nan, vraiment, j'aime. |
Herbv
| Avec Wazem au scénario et Aubin (dont c'est la première oeuvre) au dessin, la collection Tohu Bohu (que j'aime beaucoup notamment grâce aux oeuvres de Wazem) nous propose ici une histoire plutôt classique au départ mais au traitement plus particulier, surtout avec une belle fin. En 108 planches et en partant de la "révolte" d'un jeune shérif d'une petite ville d'Amérique du Nord perdue sous la neige. Ce représentant de l'ordre va oser aller à l'encontre du tout puissant industriel du coin. A partir de là, les auteurs vont nous faire vivre une journée où tout va changer pour certains. Ce sera l'occasion pour le lecteur de vivre cette remise en question, une de ces remises en questions qu'il est parfois nécessaire de faire si on veut que les choses évoluent, en espérant que ça soit en bien. Mais dans Sur la neige, peu d'action, il s'agit principalement d'une journée traitée sur le mode contemplatif où l'on s'aperçoit que l'on ne résoud pas le problème du froid en cassant les thermomètres.
|
Matt Murdock
| Acheté sur un coup de tête parce qu'il était en occaz pour pas cher, Sur la neige de Wazem au scénario et Aubin aux dessins est une bonne petite BD. Elle est éditée chez Tohu Bohu, la branche auteurs des Humanoïdes Associés.
L'histoire est assez classique, et présente une petite ville américaine, perdue sous la neige. Lorsque l'intrigue débute, on apprend que Spencer, le shérif de la ville, vient d'enfermer trois brutes, ouvriers dans une usine, qui ont fait déclencher une bagarre avec d'autres ouvriers souhaitant démarrer un mouvement social. Cet acte, guidé uniquement par un désir de respect de la justice, ne sera pas apprécié par tous les villageois, notamment le maire et le patron de l'usine. Bref, Spencer devra faire face aux tensions de sa petite ville. Découvrant par la même occasion l'apatie et la corruption de cette dernière.
Si l'histoire, un polar campagnard sous la neige, repose sur de nombreuses situations mille fois vues, Wazem réussi quand même à rendre son histoire originale, en bouleversant gentiment ces clichés. En effet plutôt que de choisir l'efficacité à tout prix, Wazem préfère étirer son intrigue en adoptant un ton lent et contemplatif. Loin d'être ennuyeux, cet construction très détaillée rend le récit passionnant, car Wazem choisit de prendre les petits éléments de la vie de Spencer, notamment sa relation avec son ancienne petite amie, la grand-mère dont il s'occupe, et son chat. Cette construction donne d'ailleurs beaucoup de poids à chaque dialogue, aucun ne semble superflu . Bien sur, comme tout bon polar, Sur la neige présente quelques scènes spectaculaires, comme lorsque Spencer, arrête les gangsters dans l'usine, où Wazem se permet une jolie scène onirique. Scène qui permet àAubin, aux dessins, de faire un clin d'oeil à Frederik Peeters. Sans oublier le final qui se permet d'accélérer le rythme contemplatif de cette BD, avec fusillades et bagarres (modeste quand même, c'est pas du Frank Miller non plus !).
Les dessins d'Aubin, en noir et blanc, ne sont pas en reste. Ils réussissent à parfaitement restituer l'ambiance de ce polar, le ton contemplatif, sans oublier la neige, omniprésente dans quasiment chaque planche dont l'action se passe à l'extérieur. Plutôt convaincant, bien que ce soit la première réalisation d'Aubin, cela donne envie de voir la suite.
Bref, une bonne petite BD, pas révolutionnaire, mais qui se lit sans ennui.
|
|
|
|
|
|
| |
| |