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  rohagus
| L'avènement de l'Empire, les débuts de Vador sous les ordres de Palpatine, les conséquences de l'anéantissement de l'ordre Jedi, tous ces ingrédients forment un menu des plus alléchants pour tout amateur de Star Wars. Il y avait cependant de quoi avoir peur : un ratage serait si vite arrivé et d'autant plus terrible s'il gâchait ces éléments si pleins de potentiels. Et c'est bien ce que je craignais en entamant cette BD.
Mais non ! Pas de ratage !
Ce fut là une excellente surprise et une très bonne lecture.
Le dessin est très bon. Réaliste, sobrement et très joliment colorisé, il offre des planches soignées et détaillées. Du bon boulot.
Seul bémol, certains vaisseaux... En eux-mêmes, ils sont pour la plupart bien dessinés, voire très bien. Mais, pour ne pas avoir à dessiner trop souvent les deux vaisseaux les plus récurrents, l'auteur a préféré les copier-coller de nombreuses fois (ce sont d'ailleurs ces mêmes images qu'on voit aussi collées sur la couverture du tome 1). Tant et si bien que c'est quasiment toujours la même image, avec le même angle de vue, qu'on voit pour ces vaisseaux, ce qui est assez ridicule. Et cela passe encore plus mal quand c'est toute une flotte de vaisseaux strictement identiques qui apparaissent dans certaines planches : ça rend vraiment mal visuellement parlant et ça brise le réalisme des planches, vraiment dommage.
Bon, mais c'est un détail car pour le reste, comme dit plus haut, il n'y a franchement rien à redire sur le graphisme.
Maintenant le récit.
J'ai trouvé trop rares les passages avec Vador, trop rares car ils sont vraiment bons. Vador qui n'est pas encore totalement rongé par le Côté Obscur, qui s'interroge sur son implication aux côtés de Palpatine, qui observe la montée en puissance de l'Empire et les manigances de l'Empereur... et Vador qui doute quand, lui-même ancien esclave et fils d'esclave, il réalise que l'Empire pratique ce contre quoi il a juré de se battre étant enfant. Pour ces quelques apparitions de Vador, j'ai vraiment envie de lire la suite pour voir son évolution et son entrée en action le moment venu.
Mais le récit n'est pas du tout centré sur lui, plutôt sur des anciens jedis qui ont survécu à l'Ordre 66 et s'en sortent comme ils peuvent, continuant la lutte contre cet Empire tout puissant qui se dresse ou cherchant simplement à éviter la mort. Dans ce premier tome, c'est Dass Jennir que nous suivons. Il va se joindre à un équipage de contrebandiers pour libérer la famille de son ami Nosaurien soumise en esclavage par l'Empire.
Le ton du récit est noir et froidement réaliste. L'Empire est dur, crédible et l'heure est à l'obscurité : les gentils ne gagnent pas à la fin et le pire est à craindre. La fin de ce premier tome, notamment, est assez cruelle.
Un récit divertissant, plausible, noir, très bien construit et intelligemment mené : c'est un très bon cru pour les amateurs de Star Wars. |
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