|
| |
|
|
|
|
| L'espoir malgré tout - Un mauvais départ (1ère partie) |
|
  Cellophane
| Voilà un tome plutôt agréable.
Emile Bravo est de la ligne claire, il ne s’en cache pas et s’en amuse même en faisant passer Spirou pour Tintin. Le résultat est donc à la hauteur de ce que l’on peut imaginer : clair, sans fioriture ou surprise, avec des décors et personnages réalistes.
L’histoire étant prévu sur 330 pages, il n’hésite pas à prendre le temps de poser les choses, les rencontres, amener les évènements avec douceur…
Et ça marche.
On ne s’ennuie pas, on profite des instants, des rencontrent qui se trament, des personnes qui se croisent…
Fantasio est plus simplet que l’image que j’en avais mais globalement, c’est très réussi. Ça a un petit côté vieillot volontaire qui nous offre une vision de l’époque réaliste et réussie au point qu’on a l’impression d’y être.
Tout ne s’est pas encore vraiment mis en place, l’ensemble reste anecdotique mais agréable.
|
rohagus
| L'Espoir malgré tout est une bonne bande dessinée et une suite cohérente au très bon album Le journal d'un ingénu. Pourtant je l'ai moins appréciée que ce dernier.
L'intrigue place Spirou et Fantasio, respectivement adolescent et jeune homme, dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale en Belgique et peut-être au-delà de ses frontières par la suite. On y suit le jeune Spirou encore tout secoué et amoureux après sa rencontre avec la jeune Kassandra, inquiet de ce qu'elle a pu devenir après avoir été envoyée dans l'Allemagne nazie alors qu'elle est juive et son père communiste. Mais alors qu'il désespère d'obtenir de ses nouvelles, c'est la guerre qui s'invite à Bruxelles. Notre héros est forcé tout d'abord à fuir avec son ami Fantasio, puis à s'adapter au contexte étrange de la Belgique occupée.
Malgré quelques tentatives de légèreté et d'humour avec le comportement extravagant de Fantasio et quelques naïvetés de Spirou, c'est une histoire que j'ai trouvée nettement plus sérieuse que celle du Journal d'un ingénu. On est parfois à la limite du pur récit historique voire même de la fable moralisatrice quand on voit les leçons de morale justement apportées au cours de nombreux dialogues au fil des rencontres de notre héros. C'est instructif, c'est plein d'informations judicieuses et d'une philosophie pleine de sagesse, mais ce n'est pas bien drôle. D'autant que je n'ai pas accroché aux gags liés à Fantasio qui y joue pour moi un personnage plus agaçant qu'attachant. Sans parler du comportement de Spirou, certes conforme à sa devise « Spirou ami, partout, toujours » mais qui est parfois un peu pénible de bien-pensance, même si ce n'est heureusement pas trop appuyé, car on le voit souvent réaliser de lui-même qu'il est loin de tout comprendre et tout maîtriser.
Voilà, j'ai indiqué là les reproches qui font que j'ai plus apprécié le Journal d'un ingénu que le début de cette série. Mais ça n'en fait pas moins une bonne bande dessinée et une plaisante lecture.
Le dessin d’Émile Bravo est toujours aussi agréable. Et si je ne suis pas très fan de son Fantasio (car je n'étais déjà pas très fan de celui de Jijé), je trouve son dessin de Spirou très bon. Et d'ailleurs j'ai beaucoup aimé le passage où il est habillé façon Tintin.
Si je n'ai pas complètement accroché à l'histoire, celle-ci est quand même intelligente et pleine de bonnes idées et de bons personnages secondaires. Et puis elle est bien racontée.
Alors peut-être que j'apprécierai davantage l'ensemble si la suite offre une intrigue un peu plus posée et plus captivante. |
|
|
|
|
|
| |
| |