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| Le Voyageur du Mésozoïque |
- | P3. Le Voyageur du Mésozoïque, [Récit complet], Franquin André (S) | - | P51. La peur au bout du fil, [Récit complet], Greg (S), Jidéhem (D) | D : Dessin S : Scénario |
  astroJR
| Cet album est à mon goût un des tous meilleurs de Franquin, un classique que je relis régulièrement avec toujours le même plaisir.
Un peu comme dans le précédent (Le nid des Marsupilamis), Spirou et Fantasio servent de prétexte au délire de Franquin. Fantasio, en particulier, est complètement abruti par un rhume sévère dès le début de l'histoire, et reste totalement inconscient des évènements qui l'entourent jusqu'à la fin.
Résumons brièvement : le comte de Champignac ramène d'Antarctique un oeuf de dinosaure parfaitement conservé, et prèt à éclore. Il invite une petite équipe de scientifiques pour l'assister dans l'étude du jeune dinosaure. Mais suite à un accident, le petit platéosaure acquiert en une journée sa taille adulte. Et c'est là (après un premier tiers d'album émaillé de gags savoureux) que commence l'un des moments les plus hallucinants de l'oeuvre de Franquin.
Le dinosaure, grosse bête stupide, goinfre (herbivore) attachant mais encombrant, va déclencher une série de catastrophes. En vrac : il avale par mégarde un savant atomiste sur le point de mettre au point une "superbombe à l'hydrogène" (l'histoire est publiée en 1957 !), puis il sème la panique dans le village de Champignac, cassant tout sur son passage, remplaçant la statue du maire par un tonneau marqué "vide" ; pris en chasse par l'armée, il enfonce (là encore, "par hasard") deux tanks dans la boue... Franquin utilise son gros jouet pour tourner en ridicule les militaires (sa cible favorite), mais aussi, plus gentiment, la presse à sensations, la SPA, les scientifiques, les politiques (le maire de Champignac prononce quelques uns de ses meilleurs discours...), les industriels, bref tout ce qui lui tombe sous la main. Et c'est un vrai bonheur ! L'album fourmille de gags, à tel point qu'on en découvre à chaque lecture ; les textes sont savoureux (quoique denses !), le dessin de Franquin d'une efficacité redoutable.
Dans le même album, il y a une histoire courte sur un scénario de Greg : "La peur au bout du fil", un petit bijou d'humour concentré, dans le même ton. |
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