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| C : Couleurs Cette mini-série nous offre une vision futuriste d'un Spider-Man vieilli et blasé, tourmenté par la mort de son épouse Mary Jane. Mais la vie lui donne l'occasion de se racheter… |
  nirvanael
| Cet album est un grand moment de lecture qui ravira tous les fans de Spider-man ou les amateurs de Bd un peu curieux qui ont tout de même une certaine familiarité avec l'univers du Tisseur.
L'empire propose de voir évoluer un Peter Parker aux cheveux blancs, qui a raccroché son costume depuis une trentaine d'années, alors que son pays a sombré dans la dérive sécuritaire et que des milices assurent l'ordre dans les rues.
Si le début de l'album m'a semblé un peu longuet, cela vient en partie du fait qu'il faut un temps pour s'adapter aux décors numériques qui contrastent pas mal avec les personnages, d'emblée attachants, mais c'est surtout une traduction/adaptation maladroite et paresseuse qui hache la fluidité du récit.
Qu'il y ait des éléments venant de comptines pas forcément adaptables en français dans la première partie du bouquin, et encore je doute, le boulot de traducteur c'est ça aussi ("Hickory, dickory" ça m'évoque rien pour le coup...), c'est déjà une chose frustrante... Mais laisser des termes en anglais comme lorsque que le jeune qui se fait arrêter par deux agents dit son nom et que ça donne "bend over and take it", et que Peter se marre, le lecteur n'aura d'autre recours pour saisir de quoi il en retourne que d'aller fureter dans son dictionnaire.
Par contre les tournures de français étranges ("Grattant ? Creusant ?") et les contre-sens (dire "Quand on voit les autres se battre, on se sent moins vigoureux et ça enlève l'envie d'en découdre" juste au moment où la foule imite Spidey et s'en prend aux agents, ça fait mal...) sont beaucoup moins excusables... Ca ne gâche pas la lecture non plus, loin de là, mais ça empêche l'album d'avoir cinq étoiles sur bulledair.
Je préfère ne rien dévoiler de l'intrigue, si ce n'est que ça prend de l'ampleur au fur et à mesure, et que la dernière partie du livre est incroyable, énorme, très émouvante...
Je n'ai jamais vibré comme ça face au costume rouge et bleu.
J'avais lu le Dark Knight returns de Miller il y a quelques années, avec lequel la comparaison s'impose et j'avais été impressionné, ça oui, mais pas touché de la sorte.
Un apogée à l'univers de Spider-man, qui en reprend tous les éléments marquants, les détourne et se les réapproprie pour créer un contexte sombre et désespérant à souhait.
Une réussite. |
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