Solo, c'est l'histoire musclée d'un homme-rat expert dans l'art du combat rapproché sur une Terre d'apocalypse.
La vie étant très rude dans ce monde et ne permettant pas de nourrir une bouche supplémentaire, il doit quitter à regret sa famille parentale qu'il aime pour vivre sa vie de nouvel adulte. Malgré la difficulté, il s'en sort bien jusqu'au jour où ses talents martiaux attirent l'attention du maître humain d'une arène qui le fait capturer pour qu'il se batte pour son compte.
Cette série vaut avant tout par son graphisme qui est très bon. Très influencé par l'école Disney italienne, il excelle dans la narration dynamique et les personnages animaliers. Cela convient parfaitement pour le contenu de ce récit et les nombreux combats qu'il offre. Je regrette par contre les expressions de visage un peu trop récurrentes, avec trop souvent des sourcils froncés et le héros qui fait la gueule tandis que les méchants ont un sourire narquois.
L'histoire quant à elle est rythmée et bien racontée mais son scénario se révèle un peu vide au final. Ça se lit comme un bon divertissement, l'action mène le bal mais elle ne me contente pas vraiment. Et puis il y a les monologues intérieurs du héros qui sont assez lourdingues à se la jouer tragédie romantique.
La fin du tome 1 change le cadre et nous permet de sortir enfin de cette suite de bastons qui ont émaillé tout le reste de l'album. Apparaît alors une totale incompréhension pour moi : pourquoi le héros a-t-il oublié son passé et son bonheur de jeunesse, même s'il finit par s'en souvenir pour conclure l'album sur une touche optimiste ?
Malgré de belles qualités graphiques et un récit dynamique et bien mené, je n'ai pas été totalement convaincu par l'ensemble car je trouve que l'intrigue manque un peu de consistance. Mais c'est quand même une bonne lecture.