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| Héraclès est le fils de Zeus, c'est un demi-dieu. Socrate, qui est le fils du chien de Zeus, est un demi chien, moitié chien, moitié philosophe. Vu de l'extérieur, il ressemble plutôt à un clébard jaune à truffe noire, un peu pouilleux, et son comportement ressemble à celui de n'importe quel chien.
Oui, mais il pense, et il cause. C'est le chien d'Héraclès et il le suit dans toutes ses aventures, commentant les moindres faits et gestes de son maître. Sous couvert d'offrir aux lecteurs un péplum épique, cette nouvelle série est une tentative de faire de la philosophie en bandes dessinées.
Les aphorismes du chien oscillent entre brèves de comptoir et dialectique platonicienne, tandis que son maître tente de séduire toutes les belles qu'il croise et se bagarre avec tous les monstres qu'il rencontre.
Le chien est désabusé, rendons à César ce qui lui appartient, il est même cynique parfois, mais cynique grec, hein, ça veut dire que tout l'album est baigné de soleil méditerranéen et d'oliviers offrant de l'ombre à de jolies filles. |
  Catskills
| Héraclès est un géant prétentieux et narcissique, mou du bulbe, un rien trop cow boy sur les bords mais qui a la chance d'avoir à ses pieds un parterre de jolies filles, dont on se demande bien ce qu'elles lui trouvent et un chien maigre et efflanqué, d'une fidélité et d'une indulgence à toute épreuve.
Point ne sera besoin de se creuser longtemps la tête pour déterminer qui de l'homme ou de l'animal est le plus intelligent.
Socrate, puisque tel est le nom de l'admirable bête, ne trouve pourtant aucun motif d'orgueil dans cette faculté étrange qu'il a, non seulement de parler, mais encore d'embrasser le monde dans un regard à la fois lucide et désabusé, d'une acuité rare.
Socrate le demi-chien ne peut s'empêcher d'aimer son maître malgré les coups et l'indifférence. Dénué de rancoeur ou de malice, fidèle jusqu'à la bêtise, il trouve dans les femmes qui croisent sa route autant d'alter ego qui lui renvoient l'image d'une soumission dont elles sont, comme lui, les victimes consentantes.
Admirablement servi par des dialogues épurés qui vont droit à l'essentiel et par le dessin très sensible de Christophe Blain joint aux couleurs d'Audrè Jardel, Socrate le demi-chien est une fable sur les rapports humains, pleine d'humour et de tendresse qu'apprécieront même les félinophiles convaincus! |
Matt Murdock
| Un Poisson Pilote, dont l'achat aura été sûrement influencé par l'anniversaire des 5 ans de cette collection. Joann Sfar nous concocte une histoire de chien cette fois-ci : Socrate est un chien qui parle, et qui est philosophe, mais il accompagne Héraclès, le demi-dieu, qui comme Serge Gainsbourg distribue les swing et les uppercuts. Mais aussi il drague pas mal les filles. Du coup Socrate se pose plein de question, notamment sur son statut d'animal soumis face au concentré de testostérone qu'est ce Héraclès, véritable brut dont on se demande bien pourquoi il reste avec lui, tellement Héraclès se montre indifférents, voire un peu cruel avec Socrate . On se demande aussi ce que les filles que drague Héraclès peuvent bien lui trouvé dans son côté un peu brutal.
L'histoire se lit plutôt bien, encore faut-il accrocher au style assez simple et relâché Sfar. Les dessins de Christophe Blain sont le point fort de cet album. Le style de Blain s'accorde bien avec l'histoire et la construction décontractée de Sfar, et le plaisir évident que les deux auteurs prennent en écrivant cet album se ressent bien à la lecture. Cet album est assez plaisant, comme la plupart des albums de Sfar, ou de ceux de la collection Poisson Pilote. |
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