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  herbv
| Sans comprendre un seul instant comment elle est arrivée là, Yuri, une lycéenne, a réussi à échapper à plusieurs tueurs masqués. Ceux-ci hantent une ville aux rues désertes, composée de gratte-ciel reliés entre eux par de fragiles passerelles de bois et de cordes. Elle a survécu ; cela tient du miracle. Aidé par une fille qu’elle a sauvée et avec qui elle a sympathisé du fait des circonstances, elle essaye de retrouver son frère avec qui elle est en liaison téléphonique (seul correspondant qu’elle a réussi à joindre). Ce dernier la conseille dans cette lutte de tous les instants, sans pouvoir lui donner la moindre explication à ce qu’il leur arrive. Quelle est cette ville ? Qui sont ces gens masqués qui poussent les « normaux » à se suicider en se jetant dans le vide ? Surtout, comment sortir de cet enfer ?
Sky-high Survival est un manga de type « survival » comme son titre l’indique. C’est-à-dire que les héros doivent survivre à une sorte de jeu de massacre où les personnages meurent de façon violente et horrible à longueur de temps. Gantz et Battle Royal sont les fleurons du genre, que les lecteurs francophones ont pu découvrir il y a plus d’une dizaine d’années. Actuellement, c’est une mode que l’on doit vraisemblablement à la réussite commerciale des titres lancés par Ki-oon tout au long des années 2010. Ce sont généralement des dystopies qui ne semblent pas avoir d’autre ambition que de permettre aux lecteurs (adolescents ou post-adolescents) de connaître le frisson de l’horreur et de se rincer l’œil sur la plastique des (plus ou moins) rares personnages féminins. Tous les éditeurs ont un ou plusieurs titres de ce type à leur catalogue ; Kana ne fait donc pas exception à la règle.
Après un premier tome assez peu attrayant et un deuxième commençant à dessiner un semblant d’histoire, le troisième opus confirme une belle montée en puissance du récit. On commence à s’attacher à certains protagonistes, surtout l'héroïne et sa camarade, ce qui est généralement une erreur tant la mort peut frapper n’importe qui à n’importe quel moment. Action et suspens priment sur l’horreur des débuts et le fait de suivre plusieurs trames narratives depuis plusieurs chapitres permet de diversifier les événements. Le dessin fait penser à du manga young seinen alors qu’il s’agit d’un shônen car le titre, toujours en cours au Japon, est prépublié dans l’hebdomadaire Shônen Magazine de Kodansha. Ce graphisme, donc, tout comme une mise en page efficace, rend l’ensemble très agréable à lire. |
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