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| Uozumi vient de terminer ses études à l'université, et, pour le moment, se contente d'un job de vendeur dans un «convenience store». Un jour, il rencontre une étrange jeune fille accompagnée d'un corbeau. Cette fille nommée Haru prendre l'habitude de rendre régulièrement visite à Uozumi et peu à peu, tous deux deviennent amis. Le lendemain de leur rencontre, Uozumi retrouve Shinako, dont il était amoureux avant qu'elle ne quitte Tokyo, sans lui laisser le temps de déclarer sa flamme.Laquelle des deux jeunes femmes parviendra à conquérir le coeur d'Uozumi...
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  herbv
| Le volume cinq de Sing Yesterday For Me vient de sortir après deux ans et huit mois d’attente. Deux attitudes sont alors possible. Soit on en profite pour relire la série avant de s’attaquer aux dix nouveaux chapitres proposés, soit on attaque sans délai la lecture de ce nouvel opus. J'ai choisi la seconde option. Après tout, quel meilleur moyen pour tester le talent de conteuse de la mangaka que de reprendre de but en blanc une histoire interrompue depuis si longtemps ?
Dès les premières pages, la magie réopère immédiatement confirmant ainsi toutes les qualités de la narration, tout en lenteur. Nous retrouvons avec le même plaisir qu’antan Rui, Shinako, Uozomi et Naru dans leurs relations complexes faites d’amour en sens unique. Cependant, de nombreux thèmes annexes sont abordés dans ce nouveau tome. L’auteure nous expose avec justesse et réalisme un pan de la société japonaise, celle de la jeunesse désabusée, celle des freeters qui vivent de petits boulots ou celle des étudiants, les deux catégories refusant d’entrer dans une vie d’adulte qui est tout sauf attirante.
Pour les apprentis artistes, ceux en école d’Art, Kei Toume nous permet de toucher du doigt la difficulté de trouver sa voie, d’appréhender son éventuel manque de talent, son absence de génie artistique et d’accepter d’être simplement un bon artisan sachant donner à son public de que celui-ci demande. D’ailleurs, on peut se demander quelle est la part d’autobiographie dans ces passages, notamment à travers les personnages de Rui et d’Uozomi, les deux « artistes » de l’histoire. Souvenons-nous que l’auteure a suivi des cours en école d’Art avant de devenir mangaka professionnelle.
On appréciera aussi d’autres sujets annexes comme celui des relations père-fils et de la nécessité d’avoir un minimum de dialogue afin que ne se crée pas de malentendus basés sur des non-dis et des erreurs d’interprétation. Kei Toume aborde aussi le thème de la fuite lié au refus d’évoluer et de faire son deuil d’un amour décédé, évitant ainsi de prendre de nouveaux risques sentimentaux et de risquer de vivre de nouveaux tourments. Ainsi, plusieurs scènes tout à fait touchantes et sonnant justes nous sont proposées tout au long des 210 pages de ce cinquième volume. Sing Yesterday For Me est une œuvre d’une très grande richesse et d’une grande profondeur sous ses aspects de simple romance de la vie de tous les jours, ce qui en fait un incontournable du manga actuel. |
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