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| Dans le Japon médiéval.
Détenteurs d’un objet mystérieux et convoité, un ninja et une princesse fuient leurs poursuivants, avides de s’accaparer l’étrange relique.
Ils décident finalement de se séparer pour leur échapper plus facilement. Avant de se quitter, la princesse, Beni-hime sama, confie l’objet au jeune homme lorsque retentit soudainement une explosion. A demi inconscient, le jeune homme est précipité au fond d’un lac.
De nos jours, au sommet d’un immeuble.
Jeune lycéenne, Beni Fujiwara est en bien mauvaise posture… Mais bien que sous la menace d’un couteau, la jeune fille ne se laisse pas démonter. Mais la situation ne tourne pas à son avantage… Quand soudain notre ninja, comme tombé du ciel, atterrit sur l’agresseur de Beni… |
nirvanael
| Alors que les éditeurs submergent le marché manga francophone de productions en tous genres, le lecteur doit plus que jamais sélectionner, trier, différencier le bon grain de l'ivraie.
Pour ce faire, quelques critères simples s'imposent :
. Le genre : Shinobi Life a une couverture exposant deux jeunes gens bien mis de leur personne encadrés de rose bonbon -> nous sommes dans le shôjo manga, à destination des jeunes filles, la romance sera au rendez-vous.
. L'histoire et sa tonalité : Kagetora est un jeune ninja voué à la protection de la princesse Beni qui se retrouve à notre époque par un tour de passe-passe cosmique plutôt hasardeux. Une jeune fille, prénommée Beni et ressemblant à s'y méprendre à sa princesse, est menacée de mort par son ravisseur lorsqu'il la rencontre -> nous sommes là dans le fantastique, avec la thématique du voyage dans le temps et de deux mondes qui se rencontrent.
. Le dessin et sa tonalité : Le graphisme de Shinobi Life est maîtrisé, les principaux protagonistes sont (plutôt) charismatiques, nous passons de la représentation sérieuse à des SD (super deformed) et autres procédés humoristiques -> nous sommes dans le registre de la comédie.
. L'histoire et sa tonalité : Si cela reste classique à tous les niveaux, la première partie de Shinobi Life est une réussite. Les scènes s'enchaînent avec fluidité, on se prend à l'intrigue et on se surprend à rire (une ou deux fois tout de même). Les premiers chapitres, malgré quelques maladresses, dégagent ainsi un certain charme et se révèlent prometteurs.
A partir du chapitre 3 (sur 4 en tout), on se dit que l'auteure ne sait plus quoi faire de son idée initiale et cela part dans tous les sens, le récit s'emballe et lui échappe. Tout va trop vite et reste finalement bien superficiel, au niveau du développement des personnages comme de leur sentiments et relations -> ça commençait bien, dommage...
En conclusion, Shinobi Life sera pour vous si vous aimez les comédies romantiques et fantastiques plutôt mal foutues.
Si vous êtes un Naruto fan attiré par l'odeur du mot "shinobi" du titre, fuyez.
Si vous êtes déçu(e) de ne pas trouver une romance originale et porteuse de sens qui tienne ses promesses, allez donc fureter du côté de L'infirmerie après les cours, dans la même collection, chez le même éditeur. |
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