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  herbv
| Le troisième tome de Sexy Cosplay Doll développe l'aspect communautaire et festif du cosplay en faisant intervenir deux nouveaux personnages : Juju, une cosplayeuse réputée sur les réseaux sociaux et sa sœur, et sa photographe attitrée. En effet, la prise de vue est un complément indispensable au cosplay. Comme les performances en art contemporain, il est indispensable de figer l’instant où un personnage fictif prend vie. L’appareil photo, et ses accessoires, permet de donner une existence pérenne au jeu : les personnages, et leur costume n’existent que parce qu’ils sont vus. Surtout, il permet une diffusion indispensable à la constitution d’une base de fans. Il s'agit donc d'un aspect important du cosplay qui est donc abordé ici, l'auteure rappelant que la photographie demande un investissement pécuniaire important.
Chaque opus est consacré à un nouveau costume que va devoir réaliser Wakana. En Occident, il est important de réaliser soi-même le costume que l’on portera (pour concourir, il faut en réaliser soi-même au moins 80%). Il n’en est pas de même au Japon, et ce troisième tome le montre bien. Certes, Marine ne met pas vraiment la main à la pâte, mais nous pouvons considérer qu'il en va de la nécessité narrative. Avec l’arrivée en scène de Juju, le thème du « do it yourself » n’est évoqué qu’au détour de quelques dialogues. La mangaka amène toutefois à comprendre l’importance de mettre tout son cœur dans la confection des costumes, de l'intérêt de maîtriser des techniques de couture afin de réussir à avoir un véritable coup de foudre. Ce sont là des choses qu’une réalisation purement commerciale est incapable de provoquer, à moins que ça soit réalisé par un véritable artisan amoureux de son art. En cela, nous voyons bien que nous lisons une bande dessinée japonaise... |
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