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| Koinsky s’échappe et doit rejoindre Dire Daua en train. Déguisé en guerrier Galla, il feint d’être sourd muet, il a de la fièvre et d’étranges visions. Il a rendez-vous avec son ami De la Motte et traverse le désert, voyage d’autant plus périlleux à cause des personnages qu’il trouvera sur son chemin :Ghula la belle guerrière-sorcière dancale, Guerrino Modena le soldat italien juif à la chemise noire, un fusilier indochinois déserteur de l’armée française, le commandant Antonio Boselli, partisan de l’empereur éthiopien Hailé Selassié, mais surtout chasseur de têtes à la recherche de Koinsky. Les autres protagonistes de cette histoire qui conserve toute son élégance éthérée des atmosphères purement Prattiennes sont une lune nostalgique, une magie romantique, des scènes inondées de lumière ou noyées d’ombre ainsi qu’un scorpion philosophe qui cite Kipling et Conrad.
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  Gillix
| Donner une suite à une série d'un des monstres sacrés de la bande dessinée, voilà un pari osé! S'attaquer, parmi ces géants, à une oeuvre d'Hugo Pratt, pourrait facilement être qualifiée au minimum de "casse-geule", voire de "suicide artistique" !
Pourtant, Pierre Wazem a osé. Bon d'accord, il n'a pas choisi la plus lue des oeuvres de Pratt (cad Corto Maltese), mais "Les scorpions du désert" n'est certainement pas beaucoup plus facile à reprendre.
Les premières pages de cet album, nous ramène dans l'atmosphère de "Bretagne" du même auteur, le traitement étant similaire. Puis, au fil des pages et de l'aventure qui s'embraye, on commence, petit à petit, à rentrer dans l'ambiance, à retrouver certaines caractéristiques du maître.
Pourtant, à aucun moment je n'ai eu l'impression de lire du Pratt. Non, j'ai toujours lu du Wazem. Mais l'atmosphère si particulière des albums de Pratt ne fut jamais très loin.
Maintenant, on pourrait gloser longtemps sur les qualités et les défauts du scénario, du dessin, de la narration et tutti quanti (car il y en a). Mais, cela fait très longtemps que j'attendais une reprise de cette qualité pour une série "classique" et ce quel que soit la série reprise.
Alors, un chef d'oeuvre ? mon Dieu non, certainement pas. Un raté ? en tout cas pas. Alors quoi ? une oeuvre intéressante par ces défauts comme par ces qualités qui décevra le pinailleur et enchantera celui qui choisira de se laisser emporter. Personnellement je fais partie de la seconde catégorie.
Mais de toute façon, cela reste à vous de voir! |
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