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| Autre publication: |
  Matthieu
| Chronique réalisée dans le cadre du focus sur Les sardines sont cuites.
Que dire sur « les sardines sont cuites » qui n’ait pas déjà été dit sur « comme un poisson dans l’huile » ?
En effet le deuxième album est exactement dans la même veine que le précédent (comme le montre la similitude des deux couvertures) et le seul élément justifiant la séparation en deux volumes est l’ellipse de 2 mois dut à la pause des grandes vacances du narrateur qui est passé sous silence. On notera simplement une meilleure lisibilité du dessin qui gagne en efficacité, tout en gardant son aspect minimaliste très plaisant.
Donc si - comme moi – vous avez adoré les non-aventures des deux étudiants en première année de beaux art, vous adhérerez aussi au récit de leur seconde année, tout aussi riche en non-événements.
S’il ne se passe rien de spectaculaire, l’intérêt de la bande dessinée réside dans son couple de personnages qui sont tout a la fois stupides et niais dans leur action et parfaitement lucide dans leur discours (comment tenter de séduire avec des blagues de Toto en sachant très bien qu’on se ferme ainsi toute chance). Cette alchimie est une source de gag inépuisable pour Guillaume Long qui nous livre des scènes souvent hilarantes (en particulier sur le service militaire et sur les séances de graffitis)
Pour ce qui est du « message » délivré par l’album (entendons-nous bien, ce n’est pas franchement politisé) on retiendra surtout un témoignage de ce que peut être la vie étudiante, un peu triste, un peu déprimante et pas non plus motivante, loin des clichés des « jeunes-qui-en-veulent » avec ambition, projet d’avenir et désire de « se réaliser ». Oserais-je conseiller ce Diptyque aux participants au « grand débat sur l’éducation » voulu par notre cher ministre ? |
everland
| Chronique réalisée dans le cadre du focus sur Les sardines sont cuites.
J’avais pris beaucoup de plaisir à lire « Comme un poisson dans l’huile », album acheté un peu au hasard sans connaître ni l’auteur ni vraiment de quoi il en retournait. Un dessin tout simple (ce n’est pas péjoratif) qui m’avait bien plu, une bonne dose d’humour décalé sur un sujet pourtant pas forcément passionnant : soyons honnête, on en a un peu rien à foutre des années d’étude de Guillaume Long aux beaux arts ! Mais c’est justement, pour moi, ce qui rendait cet album sympathique. C’est cette légèreté du propos et de la narration, malgré le choix d’un récit « sous titré » et sans dialogue à la Gerner, qui m’avait fait passer un très bon moment.
Bon, j’attendais pas non plus le tome 2 comme on attend sa paie de fin de mois, faut rien exagérer, même si j’étais bien décidé à l’acheter. Ne serait-ce que pour voir ce que donnait « l’arrivée du dialogue » annoncé en fanfare par l’auteur comme le passage du cinema muet au parlant.
« Les sardines sont cuites » reste finalement assez proche de « Comme un poisson dans l’huile ». Une BD très divertissante, les mêmes personnages, le même dessin, le même humour sur le même sujet dont on se moque toujours pas mal à la base mais auquel on s’attache très vite. On retrouve les mêmes ingrédients… mais tout « en mieux ». Et finalement j’ai eu l’impression de redécouvrir complètement l’auteur et j’ai revu mon jugement, peut-être tout simplement parce que je n’en attendais pas monts et merveilles. Je me suis surpris à me dire que « putain (je me cite) Guillaume Long est peut-être le dessinateur le plus inventif et original que j’ai lu depuis bien longtemps ». Cet album est bourré de trouvailles graphiques et d’inventions toujours bien senties, à tel point que j’en ai eu des vertiges graphiques ! (humour Mr_Claude)
Cette chronique n’est pas influencée par le fait que l’auteur fréquente le site, je n’ai pas l’habitude de flatter les gens sans rien y gagner en retour (mais je veux bien être payé quand même). Non, j’ai vraiment le sentiment que Guillaume Long est en train de se faire une petite place à part dans le domaine suralimenté (par du caca) de la BD d’humour, d’inventer quelque chose de nouveau et de vraiment original. Et du coup, cette fois-ci, j’attends le prochain album avec beaucoup d’impatience !
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MR_Claude
| Chronique réalisée dans le cadre du focus sur Les sardines sont cuites.
Le retour de la meilleure série à l'huile d'olive du moment, ça ne pouvait pas se rater!
Petit rappel de l'épisode précédent: Guillaume Long, inconnu jusqu'alors nous livre en début d'année, un album (son premier) racontant sa première année aux Beaux-Arts sur un ton décalé et ironique qui fait mouche (qu'on retrouvera dans ce tome, le ton... et la mouche!).
Que rajouter à ce que j'ai pu dire du premier? Pas grand chose, si ce n'est que c'est toujours aussi drôle, aussi gentiment mordant. On aurait pu penser que la découverte ne jouant plus, on allait être déçu, ça fonctionne toujours parfaitement. Ces deux étudiants, c'est nous, ou alors c'est pas vous mais simplement moi, ce qui ne change pas grand chose. Des études pas extraordinairement enthousiasmantes (ce qui n'empêche pas d'aimer le sujet), des camarades qui remplissent le minimum syndical du relationnel, et des amis dont la valeur se mesure au nombre d'heures passées à faire tout sauf quelque chose de réellement constructif. Il n'y a qu'avec un bon ami qu'on peut transformer une séance nocturne de graffitis en opération militaire de grande envergure ou aller raconter des blagues de Toto aux nanas, en étant parfaitement conscient de sacrifier aussitôt toutes ses chances... Et peu importe si au fond, cet ami, on ne le connaît pas plus que ça.
"Les Sardines sont cuites", reprend exactement les mêmes recettes que "Comme un poisson dans l'huile", et bénéficie du fait que le ton est déjà trouvé et posé. Peu de temps morts, l'album est rythmé par quelques morceaux de bravoure (Les trois jours, les graffitis, le voyage au Portugal), l'humour basé sur un décalage quasi constant de la voix off et du dessin, et sur le crétinisme des situations fonctionne, et la fin, moins "gaie", permet à l'ensemble d'être un peu plus qu'un album pour déconner (ce qui était déjà bien).
Un album qui vaut assurément son achat. Pour la somme modique de 10 euros, c'est 70 pages de délires à la con, de cynisme gentiment ironique, de décalage, d'absurde, et finalement de chouette déclaration d'amitié, avec en bonus, les notes explicatives en fin d'album, comme dans les dvd collectors.
Régulièrement, je trouvais que la palme de l'album le plus drôle de l'année revenait à Larcenet (dont le "Geoooooooooooorges!" a ici pour écho le "C'est le plombier!!" de nos deux zouaves de service), il faudra désormais compter également sur Guillaume Long (deux albums la même année, c'est presque un mauvais calcul, pour une telle récompense :o) ). Et je ne vais pas m'en plaindre, des albums dont l'humour est délibérément crétin, mais qui ne prend jamais le lecteur pour un con, qui ne traite pas de sujets vaseux, bref, d'humour débile mais intelligent, ça ne court que trop peu les rues. |
june
| Chronique réalisée dans le cadre du focus sur Les sardines sont cuites.
Pour être franc, ma petite curiosité ne m'aurait peut etre pas poussé à ouvrir le premier tome des Aventures de Guillaume Long Dans La Vie si celui ci n'avait pas sorti son premier album chez un éditeur autre que Vertige Graphic, qui ne sort essentiellement que de brillantes traductions d'auteurs déjà phares, voire cultes.
Quelques mois après l'heureuse découverte, voici donc le second tome des Aventures de Guillaume Long Dans La Vie, qui clot d'ailleurs le projet d'autobiographie de l'auteur, concernant au moins ses années Beaux-Artiennes.
Visuellement, les amateurs du dessin digne, les amoureux du réalisme, les fans de style classique hurleront en choeur au sacrilège, une fois de plus. Long s'inscrit dans la lignée directe d'auteurs comme Lewis Trondheim, ces artistes au style graphique peu académique (malgré une formation en Arts, justement, en ce qui concerne notre homme) qui privilégient la manière de raconter au dessin a proprement parler ; et parfois, ces auteurs apportent un immense courant d'air frais dans des schémas narratifs usés jusqu'à la corde.
Guillaume Long nous déblatère donc, en une bonne soixantaine de pages, ses quelques mois passées en seconde année aux Beaux-Arts de St-Etienne, sur un mode humoristique très cynique et caustique, avec un regard sur ses semblables et lui même sans pitié ni complaisance ; ceci dit, l'auteur est un mec sensible, si si : très vite, il a tissé (dès le premier album) une forte relation d'amitié avec un de ses congénères, chose essentielle pour survivre en milieu hostile comme peut l'être celui des écoles d'art, lorsque l'on est jeune et que l'on recherche encore quelque peu ce que l'on est réellement... ou quelque chose comme ca. 8)
On retrouve 2 personnages qui étaient déjà très attachants dans le premier tome, et on ne perd pas au change. La paire Rémi/Guillaume jonglera donc entre moultes problématiques inhérentes a la vie d'étudiant dit "de base", et au gré de quelques épisodes inénarrables (les jours d'appelé au contingent, qui n'est pas trop motivé, ou encore le séjour au Portugal), l'auteur nous entraine vite dans une succession de scènes attachantes, hilarantes, et réussies.
L'évolution entre les 2 tomes m'a paru flagrante, dans le sens ou les gags fonctionnent bien plus naturellement, et ou la fluidité règne vraiment, ce qui provoque une lecture fort appréciable pour un (seulement) second album.
A l'aide d'un mode de narration très bien maitrisé (des illustrations accompagnées de légendes, et des philactères qui vont souvent à l'opposé de l'idée présentée dans la dite légende) (mais suivez un peu, flûte...), Guillaume Long enfonce son clou, à l'instar d'un Jochen Gerner sous-contrasté ou d'un Mahler pour le coté graphisme (pour le trait fin et simplifié), d'un Trondheim, donc (pour l'inventivité et les bonnes idées de narration), ou d'un Guy Delisle, pour le ton caustique, presque Ferraillien par moments (comment ca j'invente des termes ? ah bon...).
On regretterait presque le fait que le 3ème tome prévu ne sorte point ; nul doute que mr Long saura nous proposer d'autres choses très bientot, et continuer d'avancer dans ce style qui lui est propre, entre états d'âmes subtils et humour débile, avec un trait qui s'est déjà confortablement assis depuis le premier tome... |
flop
| Un jour pendant une cremaillere, tete-de-Grenouille (car c'etait elle!) me dit, au detour d'une conversation fort interessante sur le theme de la bédé: "Hé tu te rappelle de Guillaume??" Moi: "Heuuu ben oui, il avait fait un ptit truc sympa en anim? celui qui trainait avec la jolie rousse??" "Ouaaaaais!! he ben tu sais qu'il a sorti deux albums chez Vertige Graphic??!"
Silence. jalousie. Jalousie. Ja-Lou-sie. Curiosité? Curiosité. Decidement curiosité.
Fort de ces precieux renseignements. Je me jetais sur le site de Guillaume (www.guillaume-long.fr.tc)... Seduit par ce graphisme tout tordu je m'engouffrais dans la premiere Fnac qui passait sur mon chemin. Ces margoullins de la Fnac n'avaient que le tome un. Qu'a cela ne tienne, je l'achetais en double.
J'ai pas été déçu, du coup je l'ai lu deux fois.
he ben croyez moi ce fut un grand moment. Voir a travers l'oeil décalé de Mossieu Long le petit microcosme des bozarts, fut un regal rare. Il met a nu, l'air de rien, les sensations qu'on a pu connaitre dans cet espece d'etablissment a l'utilité effective discutable, sans y mettre de mots. Le ton employé est d'un cynisme rejouissant, et la foule de petites trouvailles narratives qu'on y trouve nous font dire, trop souvent "p'tain pourquoi j'y ai pas pensé avant lui, a ca??" Et Monsieur Long de repondre "Hin"...
Et puis les moments de pure mechanceté restent a crever de rire.
Non serieusement, la lecture de ce premier volume m'a réjoui. J'imagine que c'est aussi le fait de connaitre l'auteur et d'avoir vécu la meme "aventure" qui contribue a cette franche rigolade.
Alors pour l'achat du deuxieme tome, je suis donc allé a "des bulles et des hommes" librairie plutot super classe, avec un bar dedans, a sainté, ou Mossieu Long dedicaçait.
Alors en dehors du plaisir d'un nouvel album, qui plus est dédicacé (super chouette dedicace en plus, soulignons-le), et du plaisir de la conversation avec Mooossieu long, le deuxieme opus des poissons continue sur la lancée.
Des trouvailles narratives a la pelle, le dessin qui s'affine pas mal, et les personnages qui continuent leur petit bonhomme de chemin parmi les hordes d'etudiants facon moutons, et les pieges du corps enseignant qui en prend decidement pour son grade...
Je regrette juste un truc: que ces albums ne soient pas parus a l'epoque ou j'y etais encore, aux bozarts!
Je vous epargnerais la liste des moment qui m'ont le plus fait marrer, vous verrez vous-meme si vous les lisez, ces bouquins
En resumé un point de vue poetique, décalé, drole (nan, hyper drole), et attachant, pour une paire d'albums pas communs.
Clap clap...
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