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| Chez les brigands, rien ne va plus ! Umezô décide de quitter les Goyô, Matsukichi annonce qu'il ne reviendra plus et décide d'aider l'ermite qu'il considère comme son bienfaiteur. De son côté, Masanosuke qui a perdu confiance en lui se fait entraîner par un samouraï de haut rang nommé Yagi. Mais Yaichi, le chef des Goyô semble se méfier de lui et son attitude par rapport au samouraï paraît cacher quelque chose. Ces deux-là se connaîtraient-ils ? |
  herbv
| Samouraï rejeté par son seigneur à cause de sa timidité maladive, Masanosuke Akitsu n’en impose pas malgré sa grande taille et sa maîtrise de l’art du sabre. Il a ainsi le plus grand mal à rester garde du corps, étant continuellement renvoyé par les employeurs, de riches bourgeois de la ville d’Edo. Il a pourtant un besoin important d’argent afin de pouvoir rembourser les dettes contractées par son petit frère resté sur les terres familiales. C’est alors qu’il est remarqué par un mystérieux individu, Yaichi, qui se révèle être le chef d’une bande de brigands qui se font appeler les Goyô et qui sont spécialisés dans les enlèvements dans le but de toucher une rançon.
Avec le troisième tome de la série Goyô, toujours en cours au Japon et qui compte actuellement six volumes, Natsume Ono, l’auteure, continue de développer son histoire. Ainsi, elle nous permet d’en apprendre plus sur le passé d’un autre personnage secondaire d’importance. Après Ume, le tenancier du bar qui héberge les réunions des Goyô, c’est au tour de Matsu, le spécialiste du renseignement du groupe, d’être présenté plus en détail au lecteur. Cependant, la mangaka ne se contente pas d’une narration simple où les informations sont distillées à coup d’analepses ou de dialogues entre les protagonistes. Son récit est bien plus riche et complexe que cela.
En effet, Natsume Ono profite des différents enlèvements et péripéties qui en découlent pour mettre en scène ses personnages et apporter les éléments nécessaires à la mise en place des interactions entre Masa et les différents membres des Goyô. Les relations du jeune et lamentable samouraï ainsi que les changements qu’il provoque sont de plus en plus au centre de la série. Néanmoins, l’auteure ne s’en contente pas et tisse une trame scénaristique plus complexe grâce à de nombreux apports, comme celui du retour d’un ancien chef de gang, mais aussi celui d’un homme mystérieux qui fait la connaissance de Masa, ou encore de possibles rivalités amoureuses. Ce sont autant de dangers qui pourraient peser sur les Goyô.
Ainsi, la tension narrative ne faiblit jamais tout au long des six nouveaux chapitres proposés. Ajoutons à cela un dessin très particulier et fascinant, d’une très grande efficacité malgré une apparente maladresse, et on obtient un résultat des plus réussis, ce qui en fait un des mangas les plus intéressants du moment. On peut toutefois regretter un mauvais rendu des trames, ce qui est malheureusement une spécialité de Kana, quelque soit l’imprimeur auquel l’éditeur fait appel. Par contre, la traduction empesée de Pascale Simon correspond bien à la solennité de l’œuvre, ce qui est tout à fait appréciable. On se retrouve donc à attendre la suite avec impatience tant les trois premiers tomes de Goyô se révèlent être addictifs. |
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