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  herbv
| Les Sangsues sont des individus qui ont décidé de rejeter la société japonaise. Considérés comme morts, rayés de l’état civil, ils n’existent plus. Ils vivent dans plusieurs appartements qui ne sont pas les leurs, en fonction de l’absence des occupants habituels (généralement partis sur leur lieu de travail ou en déplacement). Yoko Sakura est l’une de ces Sangsues. Elle est censé être morte dans un accident de car ; elle profite donc de cet état de fait. Pourtant, elle n’imagine pas qu’elle puisse ne pas être la seule à avoir choisi ce mode de vie. Elle est loin d’imaginer qu’un monde parallèle s’est développé avec ses codes, ses territoires, ses rivalités, le tout débouchant sur une grande violence dans les relations entre Sangsues. Lui sera-t-il possible de survivre dans un monde encore plus dur et impitoyable que ce père qu’elle a fui ? Peut-être pas sans l’aide d’un ancien camarade de classe qu’elle pensait mort par suicide.
La série Sangsues est tout à fait représentative de la nouvelle orientation de la collection Sakka de Casterman. Sous la houlette de son nouveau responsable éditorial, le thriller, genre à la mode s’il en est (et pas uniquement dans le manga), de préférence bénéficiant d’un graphisme stylisé et d’une histoire basé sur une grande violence entre les protagonistes, est en pleine expansion. Pourtant, en comparaison avec Area 51, Deathco ou La Cité des esclaves, Sangsues est plutôt sage. Certes, on y meurt, mais relativement peu, et plutôt à l’arme blanche (mais pas uniquement). Il faut dire qu’après deux tomes (sur les cinq que compte en tout la série), tous les personnages n’ont pas étés présentés et tous les enjeux ne sont pas réellement posés. De ce fait, si la lecture est efficace, le rythme plaisant, il reste au lecteur à espérer que l’auteur réussisse par la suite à développer son histoire. |
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