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| Soîchirô, samouraï sans maître, passe ses journées paisiblement, à flâner, à discuter avec les enfants. Jusqu’au jour où des hommes lui cherchent querelle et où il dégaine son sabre et les châtie facilement… Pour s’éviter la tentation de le dégainer, Soîchirô décide de ne plus porter à sa ceinture qu’un sabre de bambou. Ainsi commence sa nouvelle vie d’homme fort, faiblement armé!
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  rohagus
| Le graphisme de Matsumoto a toujours de quoi surprendre. Quand on ne le connaît pas, la première impression donne toujours une impression de laideur, de personnages déformés et d'un encrage bizarre et anguleux. En cela, il m'a toujours été difficile d'entamer un manga de cet auteur, même si une fois lancé dedans, je suis rapidement plongé dans l'ambiance et la narration qu'il réussit à instaurer, le meilleur restant à mes yeux "Amer Béton".
De même, le côté onirique de ce dessin associé à quelques représentations démoniaques ou étranges m'ont fait croire que le Samouraï Bambou était plutôt proche du conte ou du récit fantastique. En réalité, le sujet est très conforme à la réalité historique du japon du 18e siècle et les auteurs ont assez bien su redonner vie à cette époque.
Il s'agit de raconter les aventures d'un rônin mystérieux qui vient s'installer à Edo dans le but de quitter une vie précédente qu'on imagine très guerrière. Son premier geste arrivé à la capitale consistera à vendre son sabre pour le remplacer par un inoffensif sabre en bambou, puis il s'engagera en tant que maître d'école pour les enfants de son quartier. Son comportement étrange, lunatique, presque enfantin et proche des animaux attirent sur lui la suspicion des citadins mais aussi l'amitié des jeunes et des sages. Mais le mystère demeure autour de lui car il est incroyablement doué pour le combat au point de le croire possédé par quelque démon-renard dont il essaie de se défaire de l'influence agressive.
C'est ainsi que cette série est constitué d'épisodes courts en un ou deux chapitres mettant le héros en face de nouveaux défis, comme un duel imposé ou encore une enquête pour trouver un tueur en série, ou racontant quelque anecdote permettant de dévoiler l'une ou l'autre nouvelle facette de ce personnage étrange.
Le dessin donne toute une ambiance particulière à ce manga. Contrairement à l'impression initiale de laideur, le trait est vraiment maîtrisé et c'est là toute la personnalité du graphisme de Matsumoto. Et même si certaines scènes ne sont pas toujours très claires, on finit par oublier le dessin pour se laisser bercer par l'histoire.
Le scénario n'est pas vraiment palpitant ni complètement original mais il y a quelque chose dans l'atmosphère et dans la force du dessin qui font sortir ce manga du lot et donnent envie d'en savoir davantage sur ce mystérieux Samouraï Bambou.
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herbv
| Soîchirô est un ronin plutôt original qui vient s’installer dans les bas quartiers d’Edo. Il intrigue tout le monde par son comportement étrange : il passe plus de temps à flâner, à observer le monde qui l’entoure et à jouer avec le fils d’un de ses voisins que de chercher un travail sérieux. Chose encore plus stupéfiante, il ne porte qu’un sabre de bambou, estimant qu’il est trop dangereux pour les autres du fait de sa très grande dextérité dans l’art de tuer. Mais une telle posture est-elle longtemps tenable dans une ville où les samouraïs semblent avoir droit de vie et de mort sur quiconque ?
C’est avec un plaisir anticipé qu’on ouvre enfin un nouveau manga de Tayou Matsumoto, même si on avait pu être en partie rebuté par sa précédente œuvre, Number 5. Rassurons de suite les fans de l’auteur, ce plaisir ne se retrouve pas amoindri malgré une narration difficile à suivre à certains moments tant les parties oniriques s’intercalent dans le récit dans la moindre transition. Il est pour l’instant difficile de cerner ce que veulent dire les deux auteurs. On retrouve donc le même mélange entre réalité et songe que dans Number 5, sauf que ça se passe dans le passé au lieu d'un futur lointain.
On risque d’être donc un peu circonspect à la lecture de ce premier volume et de demander à lire la suite avant de pouvoir se prononcer. En tout cas, voilà un manga de samouraï tout à fait intrigant et loin des codes du genre. C’est donc un titre à lire si on est curieux tout en sachant qu'on peut ne pas du tout accrocher à la démarche des deux auteurs, Tayou Matsumoto se faisant aider d’un scénariste. Comme quoi, ce dernier a su se mettre au niveau du dessinateur. On ne peut donc que remercier Kana de nous offrir la possibilité de continuer à découvrir le travail d’un des meilleurs auteurs de bande dessinée. |
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