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| Salvatore est garagiste. Et un bon : il est réputé dans toute la région ! Un de ceux qui élève la mécanique au rang d'Art. Pourtant, Salvatore s'est installé là-haut dans la montagne, à l'écart du bruit et des gens. Il ne les aime pas beaucoup, les gens. Ceux qui le bousculent quand il déguste sa fondue, ceux qui l'empêchent de savourer la cigarette et le journal, après le repas. Alors il les fait attendre sans vergogne. Et parfois même, dérobe une pièce des moteurs qu'on lui confie... Comme un rouage bien huilé, Salvatore a conçu un plan diabolique pour retrouver celle qu'il aime, Julie. Et personne ne peut le détourner de ce chemin, personne. |
  doremi
| Cet album nous fait rencontrer quelques personnages truculents : Amandine, la cochonne myope qui attend d'accoucher de ses 12 porcelets (qui sont en fait 13 !), Julie, la jolie petite chienne si attentionnée, Jérôme, fan d'ACDC et amateur de belles poulettes, François le cochon, disparu dès sa naissance dans une fontaine parisienne et bien sûr Salvatore, garagiste de son état et de Haute-Savoie, qui cherche à rejoindre son amour de jeunesse en Amérique Latine... Une belle galerie de portraits qui fait inévitablement penser au récent recueil de dessins que De Crécy a publié chez Cornelius "Des gens bizarres"... Et tous ces gens bizarres sont les acteurs d'une histoire (qu'on espère d'amour!) drôle, fraîche, mystérieuse et absurde.
Encore une fois, De Crécy invente de nouveaux moyens graphiques et narratifs pour raconter son histoire (le ventre d'Amandine qui passe aux rayons X par exemple). Tout cela est vraiment réjouissant et on se laisse transporter par l'absurdité des situations que vivent les personnages. Vivement la suite! |
Coacho
| Nicolas de Crécy a toutes mes faveurs… Oui ! Même quand son discours devient difficile mais une carrière qui comporte des étapes comme le Bibendum Céleste, Léon la came, Foligato parmi les plus connues est quelqu’un qui force le respect, du moins le mien !
Après avoir petit à petit délaissé la couleur directe pour des raisons chrono-économiques, son dessin perdait déjà un peu de « matière ». De celle que l’on peut palper, presque sentir sous les doigts…
Et voilà que vint « Salvatore », comptine amoureuse qui voyait son dessin une fois de plus transformé. Les cases s’aéraient au profit d’une lisibilité accrue mais qu’en était-il de l’histoire ?
Je ne vais pas perdre trop de temps à vous résumer celle-ci qui de, toute façon, est consultable sur n’importe quel site !
Non, attardons-nous simplement sur ce que fait De Crécy dans cet album…
Tout d’abord, pour ceux qui auront pris le temps de se plonger dans la très bonne monographie de cet auteur, parue aux Editions de l’An 2, vous ne serez pas surpris de trouver 3 éléments chers à De Crécy, à savoir les chiens, la scatologie et le grotesque.
Ces axes sont bien présents dans « transports amoureux » et malgré la rudesse de ma litanie, il n’en résulte pas moins une vraie poésie…
La cochonne Amandine sera le détonateur d’une histoire inénarrable qui mélange amour, passion, mécanique, cascades et psychologie enfantine, dans une fluidité de langage qui démontre la maestria de l’auteur en la matière.
Des situations cocasses, invraisemblables, un univers familier atomisé et qu’il s’approprie en y mettant ses ingrédients, le tout mâtiné d’un humour d’une grande finesse…
Cet album est u prodige qui se veut simple, comme un feuilleton, avec les annonces accrocheuses de la dernière page qui sont là pour le rappeler…
Salvatore est un tome 1 déjà au-delà de la norme, qu’allons nous faire en attendant de retrouver François, Amandine, Salvatore et Julie ?…
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alban
| Un univers animalier qui nous change de la vision « Disneyenne » actuelle dans la BD, cela nous fait du bien. Nicolas de Crécy nous offre une vision décalée d’un monde où l’unique obsession du héros est s’évader pour trouver l’amour. Mais qu’est-on prêt à faire par amour ? Presque tout ? Salvatore lui ne fait que voler quelques pièces dans les autos qu’il répare sans franchir la ligne jaune en ne mettant pas en danger ses clients.
En sus des égarements amoureux de Salvatore, Nicolas de Crécy nous gratifie de la description d’un microcosme où tout peu arriver. A ce stade, nous assistons à la mise en place des fondations et Nicolas de Crécy nous aiguille suffisamment pour penser que tout sera lié dans les prochains volumes.
J’ai dévoré ce premier album comme on dévore un bon rôti de porc (d’ailleurs n’était-ce pas un morceau de … non cela ne se peut …), avec cet univers qu’on sent si proche du notre mais aussi très éloigné. La collection Expresso s’est enrichie d’une belle série.
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