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| La déchéance du spermatozoïde |
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  kikipow
| Cela faisait longtemps que je me disais «va écrire une chronique sur Bulledair, va écrire une chronique sur Bulledair», enfin je m'y suis mis !
Et si j'ai choisi La déchéance du spermatozoïde pour commencer c'est surtout parce que sur Bulledair… personne ne semble l'avoir lu !
Pour moi, ce livre est un petit bijou : d'abord attirant de par son format original : couverture molle aux dimensions 17*30 environ. Certes il ne fait par conséquent pas partie de ces BD qu'on lit debout adossé contre un mur en attendant que le bonhomme passe au vert mais de celles qu'on savoure vautré sur son canapé… et c'est tant mieux !
Quant à l'intérieur du livre : un strip par page sur 140 pages (ce qui nous fait environ 140 strips :D) et quels strips ! J'affirme sans honte que «La déchéance du spermatozoïde» m'a fait bien plus rire que les «Idées noires» de Franquin. Il s'agit également ici d'humour noir, mais d'humour noir plus soft, plus spirituel qui va parfois jusqu'à prendre des dimensions philosophiques.
«On n'est pas plus mort 5 minutes avant de mourir que 20 ans avant… Pas plus mort, mais plus terrorisé. Depuis 20 ans, je meurs dans 5 minutes.»
«La déchéance d'un spermatozoïde» c'est en fait le recueil des ruminations et masturbations intellectuelles d'un homme de quarante ans qui sombre en pleine déprime… on sent le vécu à pleines narines, et on est bien content que l'auteur (D.Kelvin) ait à présent assez de recul pour signer ce chef-d'œuvre.
J.P Duffour illustre à merveille cet ouvrage avec un personnage inexpressif à excès qui n'apparaît qu'allongé sur son lit, devant son petit-déjeuner, face à son miroir ou à sa fenêtre. Une presque-ittération iconique qui dans un genre différent peut faire penser à «Moins d'un quart de secondes pour vivre» de Trondheim.
En un mot comme en mille : Faites l'effort de commander ce bouquin chez votre libraire, ca vaut largement le coup.
«J'ai eu droit à la crèche, à l'école, à l'armée, à l'usine, et aux courses à l'hypermarché… J'espère au moins qu'on m'épargnera la fosse commune» |
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