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  Matt Murdock
| Sortie en ce début d'année, La route de Monterias est une occasion supplémentaire pour lire les albums de Vincent Vanoli, qui après un récit autobiographique avec Pour une poignée de polenta, décide de se lancer dans un récit d'aventure à rebondissements. C'est du moins la première impression que l'on pourrait avoir, en le feuilletant rapidement dans un libraire.
C'est l'histoire de Hans, un conducteur de taxi de Viennes, qui se retrouve, malgré lui, au milieu d'un groupe d'anarchistes, avec lesquels il est obligé de fuir. La fuite sera un beau carnage, mais avec l'aide d'un survivant et d'un personnage mystérieux, "Le Singe", il partira pour le Mexique, alors en pleine révolution.
Moins sombre que les Contes de la désolation, la Route de Monterias est pourtant assez déroutante. En effet Vanoli joue beaucoup sur l'alternance entre des scènes très rapide, avec beaucoup d'action, et surtout de fuite (face à des policiers, des milices Mexicaines), et des scènes beaucoup plus contemplatives sur les villes d'europe de l'est, sur le Mexique. L'effet est assez saisissant, car il rend l'histoire pas toujours facile d'accès, ce qui n'est pas forcément un mal.
Les dessins de Vanoli sont magnifiques, chargés de plomb, d'encre, et de fusain. J'aime beaucoup certaines planches chargées d'éléments de description, ici les acrobates d'Hambourg, le cabaret le "lapin bleu", là le Mexique, avec ces Cantinas, ses trains, sa jungle et son désert. Autant de détails que l'on croiraient sortis de cartes postales jaunies de l'époque. Sur la fin de l'album, il n'y a d'ailleurs plus de texte, juste un grand dessin par page, assez contemplatif. C'est assez beau et finalement Vanoli continue son travail sur la mémoire, alors que Pour une poignée de Polenta se focalisait sur la propre histoire de sa famille, La route de Monerias recherche l'histoire d'une époque et d'un pays. |
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