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  herbv
| Avec le volume 5, la série Rough confirme son changement de direction en se focalisant de plus en plus sur les relations entre Keisuke et Ami, les personnages secondaires étant de moins en moins présents. Il faut dire que ces derniers ne présentaient pas grand intérêt du fait du peu de développement dont ils bénéficiaient et étant incapables d’ajouter une touche comique réellement efficace. On assiste donc au recentrage sur les relations des deux personnages principaux grâce à une sorte de huis clos se déroulant dans la maison de l’ancien maître d’aïkido qui les a en partie élevés dans leur grande jeunesse. Les deux chapitres consacrés à ce rapprochement sont une réussite de subtilité et de tendresse, malheureusement un peu gâché par une adaptation d’une qualité toujours aussi limitée. Il s’agit vraiment d’un problème récurrent chez Glénat, ce qui est de plus en plus agaçant.
Entre une adaptation textuelle lourdingue truffée de termes japonisants heurtant la lecture (la palme du ridicule est obtenue avec les différents renvois pour nous expliquer que "thank you" est en anglais dans le texte original. Et les -kun, ojii-san, et autres termes du même acabit, c’était en japonais dans le texte original ! Pourquoi ne pas nous le rappeler aussi à chaque fois, après tout, ça non plus, ça n’est pas du français). N'oublions pas une adaptation graphique qui aurait pu être très correcte si elle n’était pas à géométrie variable (un coup, on adapte bien, un coup on écrase le dessin d’une seconde onomatopée, plus ou moins française celle-ci, plutôt volumineuse, il ne s’agit franchement plus d’une sorte de sous-titrage), on ne peut pas dire qu’on soit gâté avec cette série, comme avec beaucoup d’autres de chez cet éditeur, il semblerait.
Ensuite, après trois chapitres posant les pierres d’une nouvelle rivalité avec l’apparition d’un nouveau nageur et ne présentant pas grand intérêt pour l’instant, la dernière partie fait progresser la trame principale de l’histoire. Keisuke et Ami voient leurs sentiments réciproques se développer de plus en plus et en prendre conscience, surtout en ce qui concerne Keisuke. Sans aucun doute, Ami avait déjà compris ce qui lui arrivait depuis quelques temps. Là aussi, l’auteur développe son histoire avec la sensibilité et la subtilité qui lui sont coutumières, faisant de ce volume le meilleur des cinq parus à ce jour. La série continue à se bonifier. A la différence de Katsu! plus drôle et plus léger, Rough se révèle performant surtout dans le domaine de la tendresse et de la subtilité. Une fois débarrassée en grande partie du parasitage comique un peu lourdingue des personnages secondaires, l’histoire y a gagné en lisibilité et en efficacité. |
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