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| Zola Vernor rêve d'être dessinateur de bandes dessinées. Les projets qu'il soumet aux éditions Chatterbooks, où il travaille comme manutentionnaire, sont systématiquement refusés. Un jour, alors qu'il travaille dans le jardin de sa mère, il sauve un bourdon de la noyade. Ce geste anodin va transformer sa vie... |
  coacho
| Voilà ! J’ai lu l’album de David de Thuin recommandé par plein de gens biens et par mon Amiral !
Je pensais difficile de trouver cet album imprimé à Marcinelle par l’auteur lui-même et bien non !
Vous pouvez trouver ce délicieux petit album à la Fnac, ou à la Librairie Album de votre coin, bref… Pas si confidentiel en fait !
Ce qui n’est pas un mince exploit quand on sait combien l’aventure de l’auto-édition est périlleuse et que celle de la distribution peut parfois relever de la science-fiction !
Si toutefois votre dealer ne l’avait pas, pensez à aller sur le site de l’auteur pour le commander, il vous offre les frais de port (http://systeme-david.com/index.html) !
Qu’en est-il donc du livre ? Ce tome 1 de cette série nous présente les protagonistes, dont Zola.
Et bien comme je le disais par ailleurs, la couverture rappelle celles de Bouzard et son « Autobiography of me too » et Zola y figure en bonne (et unique !) place !
Durant les 32 pages qui composent cet album, David de Thuin nous brosse une galerie de portraits variés et hauts en couleurs !
Des caractères animaliers façon Trondheim qui vivent leur vie à Chattertown dont l’économie fonctionne beaucoup grâce à Chatterbooks, la maison d’Edition locale où travaille Zola.
De là à voir une similitude avec certaines bourgades Belges… ;o)
Zola, c’est un petit animal qui rêve depuis tout petit de vivre de la Bd mais qui semble être bloqué par son emploi aux expéditions de Chatterbooks.
Au travers de cette histoire, je pense que David de Thuin met le doigt sur, tout d’abord, un environnement, celui des auteurs qui, avant de se confronter réellement au marché, ne sont guidés que par leur passion d’écrire, dessiner, créer…
Combien d’entre eux, nous en connaissons autour de nous, bossent dans des sociétés pour assurer leur quotidien et essayent de trouver assez d’énergie pour donner libre à cours à leur passion et réaliser leurs rêves la nuit ?
C’est cela que Zola incarne… La passion…
Avec justesse, sans cynisme ni enthousiasme naïf non plus, il évoque ce milieu âpre et dur qui part à la dérive à cause de cette diabolique recherche du profit à court-terme…
L’image superficielle et imposante de certains s’impose parfois comme une évidence au détriment du travail de fonds, de l’introspection, de choses plus réfléchies et intelligentes, qui sont des parts de chaque auteur…
Je m’égare un peu mais c’est pourtant bien ce que contient « Le Roi des bourdons » en plus de mille autres petites choses…
Les relations humaines par exemple, sont abordées de manière juste, simple, mais criante de vérité.
Zola et son frère sont face à la maladie de leur mère…
Les réactions sont différentes, en opposition même, car l’altruisme se heurte à l’égoïsme, et in extenso, on comprend ces façons de percevoir le monde qui sont de plus en plus tranchées, exacerbées, et ce que tente de nous écrire David de Thuin…
Je lui prête peut-être beaucoup (trop ?), d’intentions, mais c’est pourtant bien ce que j’ai ressenti, avec tout ce que ça a de subjectif, à la lecture de son livre.
Bref, entre sensationnel, intimité, nostalgie, beauté, boudhisme, quotidien, critique et fantastique, voilà ce que l’on peut lire en 32 pages magiques !
Rien de tout cela n’est roboratif, rébarbatif, ennuyeux ou décousu… C’est fin, juste et drôle disait quelqu’un que je snipe parfois !
La lecture est simple, limpide… c’est comme une évidence…
David de Thuin montre son talent qui se hisse au niveau de certains grands auteurs (oui, je sais, j’idolâtre mon Seigneur et Maître Trondheim !)…
J’ai hâte de lire le tome 2…
Petite pinaille exprès pour faire ièch’ : François aime bien la bouteille ! Mais la bouteille de whisky a la même contenance en début de soirée (page 4) qu’au lendemain où il paraît qu’il se l’est envoyée en entier (page 8) !
Et pire, à la case 1 de cette même page 4, on voit 4 bières sur la table basse et le verre de whisky qui… disparaît à la case 2 !
Faudrait voir à faire attention Monsieur le dessinateur hein, sinon, ça va passer à la trappe votre bel album ! ^_____^
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alban
| Il est des ovnis dans le domaine de la BD et après les petites merveilles auto publiées par Alec Séverin, nous bénéficions maintenant de celles de David de Thuin. Je le remercie infiniment d’avoir pris le risque de nous faire partager son récit.
Maintenant parlons de ce petit livre (format A5), dont la qualité d’impression est aussi impressionnante que la qualité de l’ouvre. Parlons tout d’abord de « l’objet ». Cette petite chose sort de notre ordinaire de lecteur, une présentation originale, une couverture brochée et simplifiée à l’extrême, des pages avec un papier de qualité, on sent le travail soigné.
Maintenant le dessin, un style ligne claire, tout en souplesse et sans fioritures inutiles, parfaitement adapté au récit.
Le scénario, une vision revisitée du super héros qui acquiert ses pouvoirs grâce à ces petites bêtes que nous aimons tous voir l’été autour de nous à savoir les bourdons. Les interrogations sur la vie professionnelle et privée de notre héros sont parfaitement décrite en parallèle et David de Thuin nous guide habilement dans les méandres de la vie d’un dessinateur qui ne connaît pas encore le succès qu’il souhaiterait. |
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