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  rohagus
| Très peu amateur de polar, je suis allé à reculons vers cette BD malgré l'abondance d'avis positifs à son sujet. Mais je réalise que Wilfrid Lupano ne m'a jamais déçu en tant que scénariste. Alim le tanneur, Célestin Gobe-la-lune, Le Singe de Hartlepool, L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu et beaucoup d'autres, toutes ses œuvres se démarquent par une véritable originalité dans les intrigues et par des récits particulièrement bien construits et surprenants.
Et c'est exactement comme cela que pourrait être défini le scénario de Ma Révérence : surprenant, original tant dans son idée que dans sa narration, et on ne s'y ennuie pas un seul instant.
Les personnages sont inattendus et pourtant réalistes - on s'y attache très rapidement - et plus l'album avance, plus ils gagnent en intérêt.
Le scénario est dense et plein de rebondissements. Il est raconté de manière assez spéciale, avec une narration emplie de flash-back parfaitement agencés, et cela coule comme de l'eau claire.
L'histoire ne plonge jamais vraiment dans la trame de polar que je craignais et flirte plutôt du côté du roman graphique, autour de la vie des personnages.
Il y a également une vraie part d'humour, humour dans le comportement de personnages truculents tels que Gaby Rocket mais aussi humour de la vie avec ses petites ironies et malgré tout ses espoirs.
Et Rodgen soutient l'ensemble avec un dessin semi-réaliste, dynamique et très agréable.
C'est prenant, amusant, touchant, divertissant et surtout on ne lâche pas l'album du début à la fin.
Une très bonne lecture.
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Cellophane
| Les dessins sont bons.
J’aime toujours beaucoup ce côté réaliste légèrement caricatural… Les personnages sont largement reconnaissables et ont un caractère suffisamment construit pour être crédibles.
L’histoire se met en place petit à petit, avec une narration décousue qui n’est pas désagréable puisqu’on recolle facilement les morceaux.
On entre tranquillement dans la préparation du braquage, mais tellement tranquillement qu’à la fin, j’aurais bien aimé une trentaine ou quarantaine de pages supplémentaires malgré l’épaisseur de la BD…
D’ailleurs, j’ai été un peu frustré par cette fin. J’imagine que c’est ce que voulait raconter les auteurs mais moi, j’ai eu une impression d’inabouti, de « tout ça pour ça ».
Ok, tout est bien mené (malgré l’énorme coïncidence de la veille…) mais il y a une conclusion tellement légère sur les conséquences de leurs choix, sur tout ce qui s’est passé, qu’on pouvait tranquillement sauter de la page 30 à la fin…
C’est d’autant plus dommage qu’on s’immerge pleinement dedans, que les protagonistes sont attachants et qu’on a envie que ça aille plus loin… |
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