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© Nickel

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Résurrection
ScénarioMills Pat
DessinLedroit Olivier
Année2000
EditeurNickel
SérieRequiem - Chevalier vampire, tome 1
autres tomes1 | 2 | 3 | 4 | 5 ...
Bullenote [détail]

 

1 avis

oslonovitch
Résurrection…
Le titre de l'album ne pourrait mieux résumer l'état d'esprit qui m'anime après la lecture du Tome 1 de la célèbre série "Requiem"…
Immersion dans le monde infernal du génial Ledroit, c'est quelque chose de rare, à savourer, à faire durer comme une nuit avec la fille qu'on arrive enfin à attirer dans son lit après des mois de lutte acharnée, pendant lesquels on est passé par tous les stades : impatience, angoisse, tourments, désir immédiat et violent, produits de substitution plus ou moins érogènes.

Bref, le scénario est du Mills tout craché : temps qui passe à l'envers : on régresse vers l'enfance (physique mais non mentale), après la mort on revient sous forme de vampire quand on a été très très méchant… Oui on fait pas du tout dans la dentelle ni dans la BD intimiste d'auteur, ça c'est sûr! Mais attention, ce scénario, tout "grand spectacle" (et grandiloquent aussi) qu'il soit n'en demeure pas moins bien ficelé. Ces histoires de résurrections, de vampires et de faces cramoisies façon Eddie la mascotte d'Iron Maiden nous rapprochent plus du très bon "Shadowslayer" que du plus que pathétique "ABC Warriors", autres BD du même scénariste… D'ailleurs le Nécropolis de Requiem rappelle en bien des points le Génésis de "Shadowslayer"… Mais pour le reste, la comparaison entre ces deux BD s'arrête là. Car avec Requiem, on pénètre dans les hallucinations collectives que nous offre Olivier Ledroit. Avec ce tome 1, la couleur est annoncée: ROUGE! Et elle brille si fort tout au long des planches de l'album, qu'elle risque fort de ne pas s'éteindre avant un bon moment! Outre ces couleurs littéralement infernales, Ledroit nous gratifie en plus d'un souci du détail que peu de dessinateurs peuvent se targuer de rechercher.
Les tatouages du héros, argl, la vue double page sur la ville rouge comme l'enfer : argl! A ce propos, deux remarques sur cette double planche :
- C'est un peu flou par endroits et c'est bien dommage
- Ca n'a rien à voir mais ça m'a rappelé "L'homme des hautes plaines", quand Eastwood repeint la ville en rouge et la baptise "Hell".

Pour clore le chapitre du dessin, je ne vois pas grand chose à rajouter tant c'est beau, sanglant mais beau! Là encore, comme pour "Sha", Ledroit explose le découpage standard et naturel de la BD traditionnelle et s'appuie sur ses dépassements pour donner à son dessin une dimension plus forte encore. C'est franchement fabuleux, captivant, enivrant, bref : j'adore!

Reparlons à présent du scénario : cette BD ne pourrait prétendre à être LE chef d'œuvre de la BD pour son scénario pour les raisons exposées au début de mon avis : c'est violent, c'est pathétiquement beau et dramatique mais c'est pas foncièrement révolutionnaire. Le schéma archi classique du scénario est là : on sort le héros de son univers habituel, il est confronté à une épreuve, il suit une formation avec son mentor, puis il traverse quelques épreuves avant d'affronter l'épreuve ultime, de gagner, de se sublimer puis de devenir un autre homme qui retombe dans un quotidien plus habituel par la suite, etc… à triturer dans tous les sens mais en gros c'est quand même toujours ça plus ou moins… Par contre là où ce tome 1 fait fort, c'est dans la création de l'univers. Par univers j'entend le monde qui nous est présenté bien sûr mais aussi (et surtout?) les personnages. Je reproche parfois à la SF (sur un support livre surtout, mais BD aussi) de créer des univers fabuleux mais manquant singulièrement de véritables caractères (Asimov en est un exemple flagrant : c'est un génie pour la création d'univers mais pour ce qui est de la profondeur de ses personnages, c'est pas ça). Mais là les personnages sont très bien amorcés, on y croit, on plonge vraiment dans leur vie, grâce aux petits flash back qui ancrent la 2° guerre dans l'histoire, grâce aux rappels de la vie du héros en tant que soldat nazi… Les ponts entre ces deux mondes sont donc créés et de manière limpide, sans chercher à passer par des considérations fumeuses de philosophe sur le retour : c'est simple et efficace.

Les personnages principaux (et il y en a !) ont tous un rôle précis, un caractère bien marqué et ce foisonnement de destinées mêlées, soutenu par un dessin qui ne faiblit jamais, donne à ce 1er album de la série une force d'évocation incroyable.

Les défauts ? Oui il y en a mais ils sont plus à attribuer à l'éditeur qu'aux auteurs… J'ai acheté Requiem en coffret il y a 15 jours, et j'ai peur qu'avec le temps, les collages foutent le camp, ça craque déjà de partout, alors que je fais super gaffe pour ne pas trop ouvrir la BD…
Bref, quelques petits désagréments bien ridicules face à l'œuvre majeure que constitue pour moi "Résurrection"… Culte, ni plus ni moins.
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