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| La vie d'Ageha, lycéen, bascule le jour où il trouve une carte de téléphone « Psyren » ! Les détenteurs de cette carte sont propulsés dans un monde parallèle peuplé de monstres féroces. Ageha et ses amis vont devoir maîtriser leurs pouvoirs surnaturels pour espérer percer le mystère de Psyren !!
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  rohagus
| Techniquement, Psyren est un shonen de qualité avec tout ce qu'il faut pour accrocher un public type. Au niveau de son scénario, par contre, je ne suis pas convaincu.
Le héros, Ageha, est un lycéen très bagarreur, un peu justicier, qui trouve un jour une carte téléphonique surnaturelle qui l’entraîne dans un désert apocalyptique : monde parallèle, espace virtuel ou vision du futur ? Il ne l'apprendra que plus tard. Là, à la merci de dangereux monstres, il devra trouver une cabine téléphonique qui le ramènera dans son monde. Il sera aidé en cela par une jeune fille de son lycée qui connaît un peu les règles de cet étrange « jeu » et qui y a déjà fait plusieurs allers et retours. C'est à ses côtés et avec quelques autres alliés qu'il découvrira les pouvoirs psychiques que lui procurent le fait d'avoir respiré l'air de ce monde et qu'il va lutter contre le danger.
Graphiquement, rien à redire. Le dessin est soigné, la mise en page dynamique et la narration claire. Les décors sont parfois simples mais cela ne se ressent pas.
Objectivement, ce manga se lit donc bien. Il y a tous les atouts pour faire un shonen accrocheur, avec une grosse part de mystère, de fantastique, des pouvoirs surnaturels, des combats et une petite galerie de personnages.
Mais tout cela parait incroyablement formaté, formaté pour remplir une case de marché. En fait, j'ai trouvé ce shonen beaucoup trop artificiel dans sa globalité.
La trame mélange beaucoup de stéréotypes du genre : héros combattant, monde « parallèle » post-apocalyptique, monstres mi-insectoïdes mi-cybernétiques, pouvoirs psychiques scindés en spécialités pour chaque utilisateur, apprentissage et combats... tout en incluant des références faisant penser à un jeu vidéo et ces téléphones qui vous téléportent d'un monde à l'autre qui rappellent évidemment ceux de Matrix.
Les personnages manquent complètement de naturel. On sent qu'ils ont été créés pour alimenter l'intrigue mais je les ai trouvés sans crédibilité aucune. A commencer par le héros soi-disant lycéen mais que l'on voit surtout se battre comme un super-héros et dont le comportement m'a paru en permanence superficiel et arrangé. On n'y croit pas une seconde. Puis ce sera le cas de tous les amis et ennemis qu'il rencontrera par la suite : ils paraissent tous artificiels et n'attirant aucune sympathie ni intérêt à mon goût.
Tout cela sent à la fois le réchauffé et la construction artificielle pour capter un public cible. Alors ça marche un peu car la lecture est fluide et le mystère titille la curiosité, mais j'avais vraiment le sentiment en cours de lecture de pouvoir l'abandonner à tout instant sans ressentir la moindre envie de m'y remettre ensuite.
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