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  monastorio
| C’est toujours plus facile de descendre un livre que dans faire l’éloge, j’en sais quelque chose, et quand il s’agit de minimalisme, la critique est facile, mais parfois...
« Psychanalyse » est l’un des touts premiers opus de Lewis Trondheim. C’est un petit bouquin, fait sur un coin de table, avec une variété graphique proche de la photocopie monocase, et pourtant… « Psychanalyse » est un chef d’œuvre.
Prenant comme sujet les rapports d’un patient et d’un analyste, Lewis brode avec virtuosité six ou sept scénettes, portant sur le test de Rorsach, sur l’analyse freudienne ou sur les associations de mots.
De ces poncifs de l’analyse psychothérapeutique, Lewis trouve une infinité de trouvailles irrésistibles qui annonce les excellentes variations des « aventures de la fin de l’épisode » ou de « Imbroglio ».
L’enchaînement des sketchs (parce que c’est vraiment de cela qu’il s’agit, ça mériterait d’être monté sur scène) se fait avec une montée en puissance irrésistible qui termine sur un monologue fleuve dément au cours duquel le patient prend le mors au dent et taille un short à l’analyste avant de s’écrouler comme une larve.
Un chef d’œuvre burlesque, aux dialogues exceptionnels qui a toujours déclenché chez tous les lecteurs que j’ai initiés une à plusieurs crise de fou rire (dont un mort par étouffement,... j’ai été acquité, et j’ai hérité).
Pour la petite histoire, ce livre qui n’a pas pu être édité à l’Association à l’époque, faute de moyens ou de volonté du grand timonier, on ne sait, a été lancé par le Lézard Graphique, une micro-maison d’édition monté par un imprimeur en contact avec toute la bande. Celui-ci a fait plusieurs réédition de l’ouvrage, très vite épuisé dans la foulée, et aujourd’hui toujours indisponible.
Aux dernières nouvelles, Lewis a récupéré les droits au Lézard (qui s’est un peu mis en sommeil ) et on ne sait pas quand on verra réapparaître « Psychanalyse » dans les bacs.
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