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© Dupuis

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Prosopopus
Scénariode Crécy Nicolas
Dessinde Crécy Nicolas
Couleursde Crécy Nicolas
Année2003
EditeurDupuis
CollectionAire Libre
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

Sur le point de pénétrer dans sa limousine, un homme est abattu froidement. Ses gardes du corps, impuissants, ne rattrapent pas le meurtrier. Ce dernier, visiblement satisfait, retrouve une femme au lit. Alors qu'il rentre chez lui, d'étranges effluves flottent dans l'atmosphère, faites de sang, de sperme, de l'air vicié qui plane sur la ville. Et se matérialisent en un magma informe et grotesque : Prosopopus est né, monstre moderne au but implacable. Gare à ceux qui croisent son chemin.

Autre publication:

Prosopopus dans BAM - Qu'est-ce que La BD aujourd'hui ? (Beaux Arts Magazine Hors-Série #1)

 

5 avis

pierig
Impression étrange que cette bd. Je sais, ce n'est pas la première bd muette, mais c'est la première que je lis en tous les cas. Je suis admiratif devant cet exercice de style qui allie les difficultés. En effet, l'auteur s'impose de tout faire passer au travers du dessin (suspense, émotions,...). La tâche fut ardue mais le résultat m'a séduit malgré un dessin hachuré. Toutefois, ce style correspond assez bien à l'atmosphère du récit, un trait trop lisse étant finalement inapproprié. Le "Bibendum feufolet" est assez intriguant comme "entité". D'aspect plutôt sympathique, il me fait un peu penser au clown dans "Ca", de Stephen King.

Sur le plan du scénario, il faut s'accrocher. L'originalité réside dans la libre interprétation laissée au lecteur, ce qui doit certainement jouer beaucoup sur le degré de satisfaction rencontré par celui-ci. Au final, je suis satisfait de l'avoir lu.
coeurdepat
Très étrange album que « Prosopopus ». A première vue, le dessin fouillé et caractéristique de De Crécy se marie assez mal avec cette histoire entièrement muette. Je suis pour ma part plutôt habitué à un graphisme dépouillé pour ce genre d’album, mais bon, au bout de quelques pages on s’y fait. Je ne reste pas en admiration béate devant le dessin, mais il faut bien avouer qu’il est plutôt agréable.

Ce qui surprend forcément, c’est l’étrangeté de l’histoire, avec ce gros monstre tout mignon qui apparaît on ne sait pas trop comment et dont le comportement est dirigé par on ne sait trop quoi. Avec également ces trois histoires en parallèle, la vision du tueur, la morgue, et… le troisième fil, qui fait partie du passé mais dont je ne peux parler sans gâcher un peu le plaisir de la découverte.

Car ce troisième fil, c’est lui qui apporte du sens à une histoire qui a priori n’en a pas beaucoup et qui apparaît comme très fantastique, voire fantasque. Cela dit, une lecture ne suffit pas. On est même loin du compte, et il me semble qu’une ou deux autres lectures sont indispensables pour bien démêler l’écheveau de l’intrigue.

Au final, cette lecture est très surprenante, surtout très bizarre en fait. Sans être transcendé, je relirai cet album non seulement pour tenter de mieux le comprendre, mais aussi par plaisir.
gally
Un homme abattu, un tueur qui s'enfuit, deux êtres qui font l'amour, une autopsie, un monstre, des regrets, une vengeance.
Prosopopus est un conte onirique moderne qui fait du lecteur un spectateur sourd. Une suite de cases muettes l'entraînent au coeur d'une ville viciée, dans la vie d'un héros terne, rongé par ses remords et sa tristesse. Prosopopus est le nom du monstre grotesque qui apparaît, fruit de sang, de sperme et de pollution ambiante. Avec ses couleurs vives et son sourire stupide, il est l'antithèse du monde environnant. Qui est-il ? Que fait-il là ? Pourquoi ? Y a-t-il même une réponse à ces questions ? L'album revient par flash hanter la mémoire de celui qui l'a parcouru. Assurément, de Crécy signe là une petite merveille de la bande dessinée. Son trait, si particulier, donne un souffle vivant à cette histoire silencieuse mais criante d'émotions. Bravo !
vacom
Prosopopus… ce nom résonne comme un mystère, une énigme insoluble… Que peut bien désigner ce mot si étrange, si étranger ?

Tout commence par une immense zone d’ombre, une ville obscure et tentaculaire qui se cache sous la fumée grise qui en émane… une ville triste où règne la loi du sang, du sexe et de l’argent… une ville où toute trace d’amour est immédiatement polluée par la corruption d’un monde en dégénérescence…une ville où naîtra un monstre improbable, qui pourrait paraître grotesque s’il n’était pas si terrifiant…

Intrigant… C’est bien le mot qui sera sur toutes les lèvres à la lecture de cet album particulièrement hors normes, entièrement muet. Nicolas de Crécy nous livre ici un one-shot atypique qui réjouira les uns et effrayera les autres. Difficile, effectivement, de faire l’unanimité avec une œuvre si personnelle, si éloignée de ce qui a déjà été fait.

Laissons donc tout un chacun juger par lui-même de la qualité de cet album, de son intérêt et de sa pertinence.

Mais empressons-nous de saluer la performance de l’auteur qui parvient à nous raconter une histoire fort complexe en ne recourrant qu’à l’image, et qui ne se contente pas d’une narration linéaire, mêlant habilement passé et présent au risque de dérouter encore plus le lecteur. Le dessin si particulier de De Crécy pourrait également en rebuter plus d'un mais force est de constater que son trait hachuré, unique en son genre, rend à merveille l'ambiance particulièrement lugubre du récit et les tourments endurés par les personnages. Au final, il parvient à leur donner une véritable personnalité sans les faire parler et le lecteur finit par s'y attacher. Une prouesse qu'il convient de souligner.

Pour finir, saluons l’éditeur qui a su s’écarter des voies les plus courues de la bande dessinée pour nous proposer ce voyage dans l’imaginaire particulièrement débridé de l’auteur, au risque de « casser » l’image de la noble collection Aire Libre. Mais ne se veut-elle pas justement, comme son nom l’indique, un espace de création et d’infinie liberté ?

Qu’il plaise ou qu’il ne plaise pas, là n’est pas la question. Cet album a le mérite d’exister. Laissons à chacun le soin de le percevoir comme il l’entend.
yakadmirer
Fan récent de De Crécy (même si tous ces ouvrages ne sont pas encore passés entre mes mains avides), et j'avoue que tenter l'expérience d'une BD muette de cet auteur me rebutait un peu. Je l'ai tout de même fait: bien m'en a pris.

Il n'y a pas de paroles prononcées et pourtant tout n'est pas que silence; le découpage, le style graphique et l'ambiance générale font qu'on ne passe tout de même pas de case en case trop rapidement (ce qui m'arrive en général avec les BD muettes). Le dessin est somptueux, je me suis souvent arrêté sur certaines cases uniquement pour les admirer plus longuement. Evidemment il faut apprécier le style (beaucoup de lignes, trait légèrement tremblottant) mais il n'empêche que c'est magnifique. Les couleurs également sont superbement choisies, je pense que De Crécy a bien fait de ne pas laisser le travail à un coloriste (même s'ils font des merveilles).

Au niveau de l'histoire, c'est sombre mais pas depressif, étrange, décalé, avec un personnage qui semble sorti d'un dessin animé (bizarre, certes) au milieu de cet environnement pseudo-réaliste et sombre de New-York-Sur-Loire. Le scénario est assez torturé, finalement, mais on progresse tout de même sans heurts dans l'histoire. Rien n'est totalement expliqué, mais la lecture est très agréable. Chacun tirera de ce livre ce qu'il voudra bien en tirer; je ne pense pas avoir tout compris, et surtout je pense que chacun comprend cet ouvrage un peu à sa manière.

Au final, c'est une expérience unique, bien moins rebutante qu'il ne pouvait paraître au début. De Crécy est un vrai génie, simplement.
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