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© The Hoochie Coochie

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Prisonnier des Amazones
ScénarioHurtel Boris
DessinHurtel Boris
CouleursNoir et Blanc
Année2013
EditeurThe Hoochie Coochie
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

 

1 avis

Mael
Bien connu des lecteurs des belles revues Turkey Comix et Dérive Urbaine (dont il s'occupe), Boris Hurtel pourrait à tort être cantonné au rayon des auteurs « difficiles », par son trait à base de pinceau jeté et de touches impressionnistes. Pour son premier livre, c'est pourtant de la pure aventure, certes non dénuée d'un certain humour pince-sans-rire, qu'il propose. Derrière son titre de roman de gare et sa jaquette colorée, Prisonnier des amazones cache un épais (264 pages !) petit livre rouge brassant conjointement déception amoureuse, guérilla latino-américaine, lutte féministe et contradictions révolutionnaires.

Henri, jeune infirmier lettré à la vie morne, est accusé à tort d'abuser d'une patiente handicapée. Pour fuir réprobation publique et chagrin d'amour, il s'envole vers le Sombrador, faire de l'humanitaire au sein de la lutte armée d'extrême-gauche. Quoiqu'ouvertement petit bourgeois, il pense y retrouver un camarade de classe et, surtout, le frisson d'aventure qui lui manque. Mais là encore, le désir s'en mêlera, et une nouvelle disgrâce pointera son nez quand il aimera la femme d'un important commandante. En perpétuelle fuite, il tombera sur l'armée des amazones, fraction féministe de la l'insurrection... Et entouré de femmes, les beaux principes sont parfois difficiles à tenir.

Oscillant entre amour de la lutte et ironie douce amère, Hurtel nous entraîne sans coup férir dans les différentes transformations d'Henri et de la société, qui vont souvent de pair. Fustigeant autant les riches ambassadeurs que les ayatollahs de la révolution, il ne se complaît pas pour autant dans un facile « tous pourris ». Si tout système à ses limites, c'est avant tout le pouvoir, toujours corrupteur, qui est ici pointé à travers les yeux d'un personnage désabusé, en perpétuel passage, à la fois antipathique et attachant.

Si la mort de Gérard de Villiers vous a privés de votre lecture du métro, jetez-vous sur Prisonnier des amazones, qui remplacera avantageusement toute votre collection de SAS.
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