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  Mael
| Cornélius s'était brillamment lancé dans le manga avec Cornigule. Ici ce n'est plus sur un artiste contemporain inconnu qu'ils appuient mais sur une valeur sûre du manga, Osamu Tezuka. Ultra connu, considéré comme le père du manga. Un classique mais pas si classique que ça.
La forme déjà. Cornélius n'a pas cédé à sa passion des beaux livres sous prétexte que "le manga c'est bon marché". Le papier est blanc, solide, l'impression irréprochable, j'ai confiance pour la traduction car je suis malheureusement incompétent pour le juger. Le lettrage est informatique mais est loin d'insulter la vue. Sobre et efficace. L'adaptation graphique en a fait hurler certains. En effet Cornélius n'a pas remplacé les onomatopées mais les a traduit en bas de case. Economie de moyens, certes, mais pour moi fidélité (comme le sens de lecture japonais) et respect de l’œuvre originale. Les onomatopées sont tellement ancrées dans le dessin que les remplacer par des "Pschhht", "Boum" et autres "Waw"serait rogner les cases. Nous pouvons sinon encore remarquer le soin tout particulier apporté à la couverture que j'ai trouvé particulièrement attrayante (Il s’agit d’une case agrandie et soigneusement colorisée).
Venons en maintenant à l’œuvre elle-même. Le dessin comporte nombre de grands yeux mais rien d’horrible comme dans Sakura, c’est Tezuka au dessin tout est maîtrisé. Il a créé des codes qui furent exagérés et devinrent caricaturaux mais ici les yeux, les lignes de vitesse, les changements de plans. Tout est d’une justesse incroyable et d’une vitalité rarement égalée. Ça vit bordel !
Le scénario lui est une histoire de SF humaniste, ancrée dans l’époque du Vietnam (d’ailleurs il y a une petite introduction de contextualisation fort intéressante dans le livre), l’histoire se passe sur la lune il y a des millions d’années, quand il y avait encore atmosphère sur la lune et dinosaures sur la Terre. Les luniens ont vu leur fin et sont allés kidnapper des personnes aux pouvoirs paranormaux sur Terre dans le futur. Dans ce volume nous suivons leur entraînement et la découverte d’un monde nouveau. Ce scénario n’est pas criant d’originalité (surtout maintenant que ça a été maintes et maintes fois repris) mais c’est traité encore une fois avec justesse et intelligence dans la narration et les dialogues. Ce livre se lit d’une traite et quand arrive le mot fin nous voulons la suite…
Allez rassurons-nous il n’y a que trois volumes…
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