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  Mael
| Après le brillant Art selon madame Goldgruber, le plus caustique des auteurs autrichiens continue d'explorer les multiples facettes de la bande dessinée. Pornographie & Suicide, son troisième volume dans la collection Éprouvette, déborde d'ailleurs un peu du sujet pour parler plus généralement du monde du livre et du rapport de Mahler à l'observation.
Piquant, Mahler l'est toujours, et plusieurs séquences valent le détour : les gags sur les cosplayers sont à la fois terribles et criants de vérité, les séquences d'insupportables dîners mondains et d'interviews pittoresques ne laissent également pas indifférents.
Il reste que si Mahler a toujours son ton, sa rythmique et son efficacité – porté par un trait d'un minimalisme radical toujours plus maîtrisé –, il manque à ce recueil de récits épars, la cohérence de Goldgruber. Si les rêves emplis de misanthropie de Mahler sont drôles, on se demande ce qu'ils font là, tout comme la dissertation sur un étrange homme vêtu d’une couche et de tissu éponge.
Néanmoins, l'ensemble est très drôle, malgré un petit goût de trop peu, mais il aurait peut-être gagné à ne pas être publié dans une collection se voulant intrinsèquement théorique et à s'assumer comme recueil de gags auto-fictionnels.
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