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  Mael
| Polonius est mon premier Tardi.
C'est aussi mon premier Futuropolis, dans la réédition Gallimard.
C'est d'ailleurs une belle réédition, jolie couverture, un chapitre introductif assez sympa rédigé par Tardi.
Le Dessin c'est du Tardi débutant mais plus affirmé déjà que dans Rumeurs sur le Rouergue. On remarque que les grossiers traits de visages propres à Tardi sont ici extrêmement judicieux, transformant l'univers de Polonius en une sombre farce. Les décors, loins du Paris habituel, sont tout aussi somptueux. Certains détestent Tardi, moi j'adore, je ne pouvais qu'être conquis.
Le scénario m'a pris à la gorge, j'avais 12 ou 13 ans quand je l'ai lu et cette profusion d'orgie, de sang, et de sexe m'a assez marqué. Les questionnement incessant de Polonius ressemblant un peu à celui que ce pose tout adolescent et être humain. "Qu'est ce que je fais là" ou "Comment m'en sortir". la réponse est simple, il n'y en a pas, crève ou survis. Polonius perd au fur et a mesure ses illusions et finit par se prostituer aux douanières (les vrai maîtresses de la cité) afin de survivre. Le sexe est omniprésent dans cette BD, la vulgarité non, le dégoût parfois. La fin est aussi étrange que tout l’album, pas vraiment une fin pourtant tout est fini... Polonius se retient encore une fois de vomir et attend.. Attend... Et nous on referme le livre encore impressionné par ce récit complètement fou.
Vous l'aurez compris j'ai adoré ce livre. Le lendemain je me suis procuré les trois autres albums Futuropolis/Gallimard que possédait ma libraire (Rumeurs sur le Rouergue, la boite noir, la débauche en coffret) avec son lot de surprise et de petite déception. Cet album est la base d'une passion de Futuropolis qui n'a cessé de croître.
Il ne fait aucun doute que si j’avais commencé par la Débauche ça n’aurait pas été aussi rapide.
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washkami
| Surprenant pour qui ne connaît de Tardi que les Nestor Burma, Adèle Blanc-Sec et autres Brindavoines, ce volume n'en est pas moins l'un de mes préférés. Pour une fois, le personnage évolue dans un univers imaginaire (qui n'est pas sans évoquer ceux de Moebius ou de Caza); les fils de l'intrigue s'entrecroisent un bref instant avant de se disperser, les liens se défont plus qu'ils ne se créent, bref, j'ai retiré de la lecture de "Polonius" le sentiment d'un calme étourdissant... C'est une BD à connaître !
Voir aussi : "La Métamorphose de Lucius" de Milo Manara, le "Satyricon" de Pétrone, son adaptation cinématographique par Fellini, et les pièces de Sénèque. |
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