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| Pour une poignée de polenta |
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  Gilles
| Pour une poignée de polenta est mon premier album de Vincent Vanoli. C'est assez curieux car il s'agit pourtant d'un auteur qui publie depuis le début des années 90 à L'Association et Six pieds sous terre mais ses albums n'avaient jamais croisé ma route. Comme Oslonovitch en parle assez souvent, je me suis dit qu'il était temps que j'essaie. :)
Tout comme Sentiers battus, ce nouvel album est sorti chez ego comme x car il est d'inspiration auto-biographique, un genre désormais assez classique en bandes dessinées. Mais contrairement à des albums comme Livret de Phamille de JC Menu ou Le Journal de Fabrice Neaud, Pour une poignée de polenta est plus un album contemplatif où l'auteur se remémore des souvenirs d'enfance qu'un travail d'introspection ou de psychanalyse. Vanoli y évoque la venue et l'installation de son grand-père en France, des souvenirs d'enfance avec son propre père ainsi que des témoignages plus récents sur ses parents ou ses voyages en Italie.
D'un point de vue de la forme, chaque page est divisée en deux cases qui se superposent. Les dessins sont en noir et blanc mais Vanoli utilise plusieurs technique de rendu graphique - trait à la plume, texture à la mine de plomb (ou au pinceau sec, je ne suis pas sûr), pinceau, etc. - rendant les pages très vivantes. Les textes sont pour la plupart des monologues semblables à ceux d'un journal intime mais on a également l'impression que l'auteur s'adresse à nous en commentant les images comme quelqu'un le ferait en feuilletant un album de photos.
Bref, Pour une poignée de polenta est un album d'une grande sensibilité aussi bien sur le fond que sur la forme et il m'a donné envie de lire d'autres albums de Vanoli. Seule la fin m'a un peu surpris (je ne suis pas sûr de l'avoir comprise) mais cela ne remet pas en cause mon appréciation générale de l'album. |
Matt Murdock
| Pour une poignée de polenta est une Bande dessinée autobiographique, éditée chez Ego comme X, écrit et dessiné par Vincent Vanoli (déjà auteur des Contes de la désolation et d'un J'irais faire Kafka sur vos tombes, dont j'adore le titre).
Pour une poignée de polenta est la première Bande dessinée de Vincent Vanoli que je lis. Jusqu'à aujourd'hui, j'étais un peu rebuté par les dessins de l'auteur, mais finalement je me suis lancé dans la lecture et je n'ai pas été déçu. C'est une BD autobiographique un peu plus légère que L'ascension du haut mal de David B, ou encore Les pilules bleues de Frederik Peeters, mais qui n'en est pas moins inintéressante. Pour une poignée de Polenta est découpée en plusieurs parties, chacune relatant l'histoire des origines italiennes de la famille de l'auteur, que ce soit lors du décès d'un de ses grands-oncles, de ses vacances en Italie, de sa visite chez ses parents. C'est avant tout un regard touchant sur sa famille, et il faut voir le petit rituel touchant du repas lorsque l'auteur retourne voir ses parents. C'est aussi drole, notamment lorsque Vanoli se représente après quelques jours de vacances en Italie, complétement assimilé à l'environnement italien (moustache, short et lunette de soleil). Et aussi le chapitre final où il s'imagine être devenu un auteur à succès, qui a ouvert des parcs d'attraction basés sur ces BDs. Ce dernier chapitre est vraiment drole et décalé, notamment dans l'échange du vieux Vanoli "fantasmé" et de son fils.
Les dessins, chargés au fusain, évoque soit un souvenir, soit une lointaine photo de famille saisissante, soit une situation autobiographique décalée. Bref ils sont géniaux, et je dois avouer que le style de Vanoli m'a particulièrement bien emballé pour le coup.
Dans chaque case, pas de bulle, tout est écrit dans un commentaire en bas de l'image. C'est assez minimaliste mais sa fonctionne parfaitement.
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