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| Réédité partiellement et en couleurs en 2001 à l'Association |
  thierry
| La mort récente de Gebe n'est pas étrangère à l'achat de cet album. Poussé par une curiosité nécrophile plutôt commune, j'ai choisi cet album qu'on m'avait conseillé comme un des plus accessibles.
Le vieux Clovis, au détour d'une conversation, se souvient qu'il y a bien des années, Casimir, son voisin de classe, lui avait promis une plume. Mais il disparut le soir même sans que personne n'ait plus la moindre nouvelle... et privant Clovis de sa plume. 65 ans plus tard, il se met en quête de Casimir. "Une plume pour Clovis" est une odyssée loufoque. A 65 ans de distance, Clovis tente de retrouver indices et témoins comme si tout s'était déroulé la veille. L'imaginaire de Gebe rejoint celui de Forest en bien des points, mais sans la fantaisie délirante du créateur de Barbarella. Gebe évolue plutôt dans une réalite dont il accentue certains aspects, jusqu'a la rendre irréelle. Clovis vit hors de la ville, hors de la banlieue mais pas encore à la campagne. Cette description évoque un endroit à la limite de la réalite. La confusion temporelle qu'entretient Gebe (il espère retrouver son maitre d'école fidèle au poste après 65 ans...) conforte encore le décalage de cette quête absurde.
Gebe fait partie des précurseurq de la bande dessinée actuelle qui a explosé dans les annees 90. Il n'est donc pas étonnant que L'Association réédite ses albums aujourd'hui introuvables. Malheureusement, je trouve que "Une plume pour Clovis" a très mal vieilli. Le style graphique, les dialogues, la mise en page, la mise en couleur, tout parait terriblement daté. Il serait bien sur dommage que Gebe sombre dans l'oubli, mais je crains qu'il ne touche plus grand monde aujourd'hui. |
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