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| Boris Vian était cardiaque ; il considérait que nager en apnée était bon pour son coeur. Pourtant, ce matin du 23 juin 1959, au bord de la Piscine Molitor, il lui reste seulement quelques heures à vivre avant de succomber à une crise cardiaque pendant la projection du film adapté de son roman "J'irais cracher sur vos tombes".
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  rohagus
| Piscine Molitor est la biographie d'un personnage particulièrement intéressant et mal connu : Boris Vian, auteur de célèbres romans mais également joueur de jazz et figure du milieu artistique de l'après-guerre.
C'est avec curiosité que j'ai entamé cette lecture mais j'avoue en sortir avec une impression mi-figue mi-raisin.
L'album s'entame de manière assez décousue. La vie de Boris Vian nous est présentée sous la forme de flash-back tandis qu'on le découvre âgé, portant à chaque instant le fardeau de sa faiblesse cardiaque. Nous allons dès lors revoir le fil de sa vie, de sa jeunesse au moment de la seconde guerre mondiale jusqu'à son arrivée dans le monde de l'art et le succès d'abord confidentiel puis populaire qu'il y connut.
L'ennui est qu'on saute d'une période de sa vie à la suivante de manière assez abrupte, et il est difficile au départ de s'attacher à ce jeune personnage peu charismatique. Les événements sont montrés de manière superficielle, comme de simples rappels à ceux qui connaissent déjà la vie et l'oeuvre de Boris Vian, mais sans être suffisamment parlants pour un lecteur désireux de la découvrir.
Au fil des pages, les différentes facettes du personnage s’assemblent pour donner un peu plus de profondeur au récit mais je reste tout de même sur ma faim.
Qui plus est, le dessin ne m'a pas plus enchanté. Son encrage fin aux aspects crayonnés s'accommode mal de l'épure des décors et des détails. Je ne suis pas non plus très amateur du choix des couleurs. L'ensemble ne manque pas de personnalité mais ne me satisfait pas.
A l'issue de cette lecture, j'ai eu le sentiment d'avoir appris différentes choses sur la vie de Boris Vian, sans avoir la certitude d'en avoir appris l'essentiel. J'ai certes été témoin de la façon dont il a côtoyé des noms très célèbres de la vie artistique française de l'époque, mais pour autant j'ai l'impression d'avoir survolé une vie sans en avoir saisi ni le contenu ni l'âme. De tout cela, il ressort une image peut-être juste mais finalement peu sympathique à mes yeux du personnage. Plutôt instructif mais assez décevant, donc. J'en sors frustré... |
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