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  herbv
| Daisuké Iharashi est un profond humaniste, comme on a pu s’en apercevoir avec ses deux précédentes œuvres parues en français et comme on a pu aussi le constater lors de la rencontre organisée entre l’auteur et le public lors du festival d’Angoulême 2008. A un moment de sa vie, fuyant le monde urbain et la perte de certaines réalités qui en découle, le mangaka est parti vivre sept années dans un petit village situé au Nord du Japon. C’est cette expérience de retour à la nature qu’il nous propose dans les deux volumes qui composent la courte série Petite forêt.
Ichiko est une jeune fille vivant seule dans le petit village de Komori, ce qui signifie « petite forêt », après une expérience malheureuse à la ville. Entre une vie en couple peu satisfaisante et un travail sans intérêt, elle a préféré revenir dans le lieu de son enfance et vivre simplement au contact de la nature en cultivant son grand jardin et effectuant de petits boulots lorsque le besoin d’argent se fait sentir. C’est ainsi qu’en seize chapitres composant la première partie de cet ouvrage, l’auteur nous donne autant de leçons de vie et de recettes culinaires par le biais de son héroïne. De façon subtile, jamais moralisatrice, il nous sensibilise aux joies simples de la vie en campagne. Cependant, il faut savoir se contenter de peu, surtout dans cette région montagneuse, rude en hiver à cause du froid et pénible en été à cause de l’humidité.
Il ressort de cette lecture, même par une personne qui n’est pas attirée par un mode de vie rural ancestral, une autre façon de voir l’existence. Immédiatement, on s’attache à la personnalité d’Ichiko et on vit avec elle ses différentes préparations qu’on pourrait qualifier de gastronomique tant elle cherche à retrouver ou inventer des saveurs en mélangeant les ingrédients, parfois de manière originale, parfois de manière traditionnelle mais toujours de façon artisanale. Les textes illustrés situés entre les différents chapitres viennent renforcer avec bonheur cette impression en distillant des informations manifestement autobiographiques. L’excellente réalisation de la version française y est pour beaucoup. C’est donc charmé que l’on referme ce premier volume en attendant avec une impatience certaine la suite. |
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