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  herbv
| La véritable nature du Prince Kazunomiya a rapidement été découverte par Takiyama, le grand intendant et révélée à la shôgun Iemochi. Nul doute qu'il s'agisse là d'une manœuvre des partisans de l'expulsion des étrangers. Pourtant, rapidement, il devient certain qu'il ne s'agit pas d'un complot de la maison impériale. Il s'agit d'une substitution faite à l'insu de tout le monde, afin de palier au décès soudain du véritable prince qui s'est apparemment suicidé pour ne pas devoir se rendre à Edo et épouser Iemochi. Chikako se retrouve confirmée dans son rôle de prince et devient de plus en plus proche de Iemochi, malgré un caractère capricieux et difficile à supporter pour l’entourage de la shôgun. Pourtant, cette proximité pourrait bien permettre au bakufu de survivre à la crise actuelle en retournant les opinions xénophobes et le court-termisme de l’empereur. Et, qui sait, un enfant pourrait bien survenir suite à l’union de ces deux jeunes gens et assurer ainsi l’avenir des Tokugawa.
Cela fait trois tomes que la série est sur le point de s'achever. Pourtant, elle ne semble toujours pas vouloir gagner la piste d’atterrissage. Fumi Yoshinaga n'arrive manifestement pas à se résoudre à écrire le mot fin à son histoire. Ainsi, elle fait durer le plaisir en consacrant quatre tomes à Iemochi et aux manigances des Satsuma, de quelques autres clans, tous alliés à l’empereur qui cherche à reconquérir le pouvoir et surtout les richesses qui vont avec. Alors qu'on aurait pu craindre que tous ces éléments - le délayage, le temps passé avec Iemochi, avec le prince Kazunomiya et le grand intendant Takiyama - deviennent lassants, il n'en est rien. En effet, le grand talent de conteuse de la mangaka, met parfaitement en valeur ses personnages principaux et permet une lecture fluide et prenante. Certes, le récit aurait gagné en efficacité à être plus court, mais les lectrices et les lecteurs du Pavillon des hommes sont comme Yoshinaga : incapables de se résoudre à la survenue, inéluctable pourtant, de la restauration de Meiji. |
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