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- | Paul à la campagne, [Récit complet] | - | Paul apprenti typographe, [Récit complet] | |
  yancomix
| Premier volume de la géniale série de Michel Rabagliati, Paul À La Campagne réunit deux histoires datées de 1999: La première donne son titre au livre, la seconde, plus courte (14 pages), Paul Apprenti Typographe.
Le dessin de Rabagliati, ainsi que son encrage, n'ont pas encore la belle assurance ni la prestance des tomes à venir, mais ses images possèdent déjà une originalité toute particulière, un mélange de douceur et de vitalité bien particulier. On pensera à Seth pour certaines courbes élégantes, à de vieilles publicité des années 50… On retiendra surtout l'audace de ce trait stylisé, cette justesse dans les attitudes et les mouvements, et la qualité d'évocation des décors et des ambiances du passé.
Dans ce livre l'auteur nous ramène à l'enfance de son personnage.
À l'occasion (dans la première histoire) d'un retour 30 ans après sur des lieux riches en souvenirs. Le récit se fait tour à tour humoristique ou mélancolique, de toute façon nostalgique et tout le talent de Rabagliati tient dans ce fragile numéro d'équilibriste où des anecdotes touchantes, enfantines et naïves jamais ne tombent dans un seul millimètre de mièvrerie. Ce qui n'était pas forcément facile, ni gagné d'avance, quand un épisode raconte la tristesse et le désarroi d'un adolescent pleurant sur le corps du petit oiseau qu'il fient de flinguer.
Le second récit évoque les premiers émois de Paul avec le monde de la typographie et de l'imprimerie. Et toujours ce talent dans la concision et l'économie de moyen qui place dès son premier album de bande dessinée Rabagliati comme un narrateur de très grand talent. |
Coacho
| Cet album est le premier de Michel Rabagliati en tant qu’auteur de BD.
Dans cette introduction à une série qui comporte pour l’instant cinq tomes, l’auteur nous conduit sur les chemins de son enfance, chargée de souvenirs aussi bons que difficiles.
Dans un habile numéro de flash-back, il transpose ces éléments et événements riches en émotions par ce qu’il imagine que son enfant traversera à son tour.
Grâce à un ton qui lui est propre et unique, Rabagliati va arriver à nous bercer de situations qui pourraient immédiatement sombrer dans l’inintérêt le plus total ou, pire, dans la mièvrerie guimauve.
Mais non, il responsabilise le lecteur en même temps qu’il se responsabilise lui-même et nous offre un plaisir de lecture rare, riche, émouvant, drôle. Un cocktail qui me plaît, et qui est réussi.
Le trait fin et essentiel de Rabagliati n’est jamais dans l’excès ni la duperie et confirme qu’une bonne bande dessinée est une alchimie difficile dont seuls certains auteurs parviennent à maîtriser les ingrédients. Michel Rabagliati est de ceux-là. |
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