La barbarie ordinaire et quotidienne. Personne ne veut être concerné… Cependant, la vie d’aujourd’hui peut nous donner l’occasion d’être complice de cette horreur qui a été à son apogée pendant la Seconde Guerre Mondiale. L’Histoire nous a été enseignée mais qu’arrive-t-il lorsque nous ne nous trouvons pas en guerre et qu’il passe inaperçu de mourir de façon isolée des conditions de travail dangereuses ? Les ouvriers sont-ils la nouvelle cible ? Comment cela se produit-il ? Quels sont les rouages et conflits d’intérêts au sein d’une société qui rendent possible cette sordide situation dans laquelle l’Homme ne devient ou ne vaut plus rien ? La lecture de la bande dessinée Le parfum des hommes de Kim Su-Bak parue chez Atrabile en cette fin d’année 2014 nous décrit que l’horreur existe encore et qu’il est presque impossible de pouvoir l’exprimer au sein d’un système corrompu… Afin de briser le silence, de lire le parcours de cette jeune fille et de ses proches, de s’interroger sur la nature des relations qu’entretiennent les individus entre eux au quotidien et enfin de comprendre les conditions d’existence d’un tel meurtre, cette album devient un indispensable qu’il faudra lire en classe pour aborder la question de la responsabilité et peut-être réussir à vivre notre humanité…