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| La très sérieuse lycéenne Yukari n’a qu’une obsession: réussir son entrée à l’université. Son assiduité aux études n’a d’égale que sa phobie excessive des gens. Aussi, quand un garçon tente de l’aborder, puis qu’un travesti lui barre la route, elle s’effraie au point qu’elle s’évanouit! Lorsqu’elle se réveille au "Paradise Kiss", une sorte de bar tenant lieu d’atelier de couture, elle apprend que ses "agresseurs" sont des étudiants d’une école de mode qui travaillent à leur création de fin d’année. Isabella, le travesti, Arashi, le garçon, et Miwako, sa copine, s’activent à réaliser une robe dessinée par leur ami Georges. En raison de sa taille et de sa minceur, Yukari est pour eux le mannequin idéal pour présenter ce modèle. Quels sacrifices devra-t-elle faire pour entrer dans ce monde bizarre qui l'attire pourtant ?
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  petitboulet
| Yukari est une jeune élève sérieuse, se destinant à passer les examens des plus grandes universités du Japon. Pourtant, sa rencontre avec deux personnes habillées bizarrement va complètement changer sa vie, remettre en question les petites certitudes que ses parents lui avaient données, et pourquoi pas lui faire découvrir l'amour ?
Paradise Kiss est le troisième manga d'Ai Yazawa publié en France, après le fantastique Nana et le joyeux Gokinjo, une vie de quartier, édités tous deux par Delcourt/Akata. D'ailleurs, on retrouve dans Paradise Kiss plusieurs personnages de Gokinjo, à un âge plus avancé. A priori plus fantaisiste que Nana, Paradise Kiss en reste toutefois très proche dans l'esprit. Si le monde de la mode de Yazawa est évidemment fantasmé, il en est de même pour celui de la musique dans Nana, rempli de gens beaux, propres sur eux, où la drogue est inconnue, etc. Néanmoins le ton est différent, beaucoup plus optimiste dans Paradise Kiss, et l'auteur, du fait du sujet, a plus le loisir de s'attarder sur l'un des éléments principaux de son dessin : les vêtements. Chaque page recèle une nouvelle trouvaille vestimentaire, ce qui donne au manga des airs de conte de fées, effet renforcé par l'histoire elle-même.
Comme Nana nous faisait découvrir le monde de la musique à travers ses deux héroïnes, dans Paradise Kiss, Yukari se frotte à un univers dont elle ne connaît rien, celui de la mode. S'ouvrent alors des perspectives qu'elle ne soupçonnait même pas. Ai Yazawa excelle dans le portrait de jeunes filles qui se cherchent, qui ne savaient pas qu'il leur manquait quelque chose avant de mettre le doigt dessus. Yukari, en tant que brillante élève, subit une forte pression de la part de ses parents et de ses professeurs. Pour eux son chemin est tout tracé : une université prestigieuse, un bon travail dans une grosse entreprise, et enfin un rôle de femme au foyer lorsqu'elle aura trouvé un bon parti. Le milieu de la mode, représenté par la bande de l'école des arts Yazawa, va servir de révélateur, lui faire découvrir un monde coloré et chaud là où elle ne voyait que du noir et blanc.
Si le contexte de l'histoire tient du fantasme, il n'en est donc pas de même pour la psychologie des différents personnages, qui sonne juste et parvient à toucher le lecteur par sa profondeur. On se prend alors d'affection pour Yukari, tiraillée entre une réalité morne mais rassurante et le risque que représente la bande de la Yaz'art et surtout Georges, celui qu'elle aime. Cet harmonieux mélange fait de Paradise Kiss un manga touchant, juste, drôle et prenant. Une nouvelle réussite pour Ai Yazawa. |
herbv
| Yukari Hayasaka est une lycéenne un peu asociale quoique très jolie qui passe son temps à étudier pour préparer les concours d’entrée à l’université. Suite à une rencontre bouleversante à plus d’un titre (elle s’évanouit sous le choc), elle se retrouve au Paradise Kiss, un ancien bar devenu l’Atelier qui sert d’atelier de couture à une bande d’étudiants d’une école de mode en train de préparer leur création de fin d’étude (une robe). Elle fait ainsi la connaissance d’Isabella, le travesti, Arashi, le garçon, et Miwako, la copine de ce dernier, qui voient en Yukari le mannequin idéal. C’est alors le début d’une aventure exaltante et la découverte de l’amour grâce à George, le créateur de la robe.
Paradise Kiss est un manga disponible en une grosse intégrale chez Kana et qui commence à devenir assez ancien (en VO, il date du début des années 2000). Il a la particularité d’avoir été prépublié dans un magazine de mode (Zipper) et non pas un mangashi (une des innombrables revues manga japonaises). De ce fait, on ne peut pas lui appliquer les classifications habituelles : ce n’est ni du shôjo manga ni du josei, encore moins du seinen. Notons que la série Gokinjo, une vie de quartier se déroule dans le même univers (l’école de mode Yazawa) et a été publiée quelques années auparavant. Ai Yazawa, l'auteure, est fan de mode, notamment des créations de Vivienne Westwood. Elle propose dans son manga un dessin personnel réussi que l’on reconnait immédiatement. Bien entendu, elle apporte un grand soin aux costumes de ses personnages, exprimant ainsi son intérêt pour les vêtements. |
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