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  asacem
| Rappelons que les « otakus » seraient des gens qui vivraient d'une passion "en intérieur, à la maison", et dans un sens péjoratif seraient repliés sur eux-mêmes, passionnés par des choses futiles comme les maquettes ou l'internet. Ce sens du mot en France a dû être popularisé par Jean-Jacques Beineix et son documentaire justement intitulé "Otaku: fils de l'empire du virtuel".
Dans ce récit d'anticipation sociale (il se situe dans un futur proche), Lionel Tran met en scène deux performers japonais débarquant en France en pleine crise sociale, et leur traversée d'un milieu "d'artistes underground" à Lyon.
La narration, précise, écrite mais fluide, est impeccable. Le dessin, tout en retenue lavissée, sert à merveille le récit.
A la première lecture, ce qui frappe c'est sans doute l'apathie, l'impuissance à jouir du vécu des deux performers japonais.
Mais cette bande dessinée est très dense, et au-delà de l'apathie, c'est une critique très serrée des mutations sociales actuelles qui se déploie. |
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