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  alban
| Depuis plusieurs jours j’étais intrigué par cette couverture un peu venue d’ailleurs et différente de ce que l’on voit d’habitude sur les linéaires… Le noir et blanc ne faisait qu’exciter un peu plus ma curiosité.
Je commençais par une lecture du 4eme plat assez impressionnante avec des avis de Miller et autres Moore qui même à un néophyte de mon espèce disaient quelque chose.
Je plongeais enfin dans cet univers noir magnifiquement mis en avant par un découpage des bulles étonnant et inhabituel (de larges bandes noires sur les côtés et une partie du texte en blanc). Le dessin est impeccable et parfaitement adapté à cet univers. Gibbons maîtrise parfaitement son univers et ça se voit.
Côté scénario il m’a peut être manqué une touche d’originalité que n’aurait pas renié le titre ;) L’auteur nous raconte l’histoire de bandes rivales qui se déchirent sous fond de vision futuriste (mais dans un futur qui évoque tout aussi bien un passé proche des sixties). On pense un peu à West Side Story mais en plus noir et plus poussé dans la noirceur du héros. J’ai été un peu déçu par le côté prévisible de certaines scènes (l’agression des originals) ou par un côté pas assez noir de la façon de traiter de la drogue mais globalement je garde plutôt une bonne impression de cette lecture.
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Coacho
| Aaah, la quête d’identité et de reconnaissance chez les adolescents… Tout un programme !
Celui du jour tient en 154 pages, mais pas dessinée par n’importe qui. Il s’agit de Dave Gibbons, le dessinateur du mythique « Watchmen » d’Alan Moore.
Très rapidement on se laisse happer par le style narratif de Gibbons.
Tout en noir, blanc, et tonalités de gris, il nous offre un univers rétro-futuriste où la mode vestimentaire louche du côté des sixties alors que tout le reste semble sorti tout droit de Blade Runner.
On reconnaît les sentiments adolescents, ceux qui sont liés aux troubles de la personnalité et à l’impatience de soigner cette souffrance qui les étouffe.
Lel est charismatique, veut plaire, être reconnu, aimé, adulé, craint et respecté.
Il est suivi comme son ombre par Bok, son ami noir qui lui voue une admiration immense.
Portés par la synergie qui les anime, ls vont intégrer la bande de leurs rêves : les Originals.
Drogue, filles, alcool, réussite et envie vont porter ces 2 garçons dans un tourbillon duquel il leur sera difficile de s’extraire, pris par le désir de se maintenir hauts dans la hiérarchie de leur Boss, Ronnie, et pourtant assez lucides pour se rendre compte des dangers et des pièges que représente les éléments d’une bande.
Les choses vont se compliquer quand leurs bagarres avec la bande rivale, les Rocks, vont dégénérer…
Certains ont comparé cet album à « West Side Story », avec un zest d’ »Orange Mécanique »…
Personnellement, et le noir et blanc y est pour quelque chose, c’est plutôt du côté de Coppola que je cherche des filiations. Comment ne pas voir en Lel le rôle que tenait Matt Dillon dans « Rusty James » ? Ou mieux encore, les sévères pugilats du violent « Outsiders » du même réalisateur ?
Bien entendu, le fil conducteur de cet album semble archi connu pour les lecteurs aguerris que nous sommes et pourtant, il suffit de savoir se détacher de toutes ces références le temps de notre lecture pour l’apprécier pour ce qu’elle est, une incroyable poussée d’adrénaline (et d’acné !)
Le rythme narratif est exemplaire, le minutage des scènes parfait.
Ce thème est inépuisable et sera sans cesse traité par tous ceux qui ont mal vécu cette période trouble et violente qu’est l’adolescence, et Dave Gibbons nous en a parlé aussi bien que ses prédécesseurs. A noter un Eisner Award 2005 pour cet album… A vous de lire !
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malo
| Dave Gibbons nous rejoue un remake futuriste et fantasmé de "quadrophenia".
Dans un futur incertain ou un monde parallèle, les mods et les rockers s'affrontent en batailles rangées, dans les rues ou sur la cote. Lei et Bok, 2 jeunes mods rêvent de rejoindre la mythique bande des "originals". Après avoir saisi l'oportunitée de rejoindre leur rang, lei va rapidement gravir les échelons et devenir un des leaders.
On peut se demander pourquoi Dave Gibbons a transposé son récit dans la sience fiction tant il aurait aussi bien pu raconter sa propre histoire de jeune mod dans les années 60...
On peut aisement imaginer tout ce que ce récit a de personnel pour son auteur. Gibbons se fait plaisr à éxplorer cet univers qui a apparement beaucoup compté pour lui. C'est une histoire " à clef" s'adressant surtout à un public connaissant les mille et un clins d'oeil dont est truffé le récit ( le club appellé "the place", la rue "Weller street", les étiquettes de singles de soul, etc...). En fait, l'ambiance semble être un mélange des années 60 ( les bastons sur la côte) et le revival des années 80 ( les bombages) .L'histoire emprunte malheureusement un peu trop au film Quadrophenia et les dialogues sont un peu legers... ajoutons à ça que la traduction est une véritable catastrophe.
Reste le dessin sublime et toujours ultra élégant de Dave Gibbons, le découpage classieux et inventif et le traitement graphique en gris qui donnent une touche extremement séduisante au livre.
UN livre totalement réussit dans sa forme mais un peu leger en ce qui concerne le fond... |
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