|
| |
|
|
|
|
  herbv
| L’Œil du loup est un recueil de trois nouvelles assez anciennes de Yûji Iwaara. De ce fait, le graphisme proposé est assez éloigné de ses dernières œuvres, notamment du Monde de Misaki pourtant paru en volume relié à la même époque au Japon. Néanmoins, on reconnaît déjà le coup de crayon de l’auteur dans le fouillis des traits. Le dynamisme est déjà présent grâce à un dessin très "jeté" mais il faut un temps d’adaptation pour réussir à apprécier celui-ci. Par contre, la narration est immédiatement efficace et on retrouve le mangaka si à l’aise dans les formats courts. On est happé par le récit et c’est avec une certaine frustration mâtinée de plaisir qu’on arrive rapidement à la dernière page de chaque histoire, notamment "Le siècle du fer" et "Le serpent".
La nouvelle qui donne son nom au recueil est plus développée, ce qui permet de nous proposer un début et une fin au lieu d’un instantané. Hiwahara estime qu’il était sous influence des comic books lorsqu’il l’a créée, et cela se retrouve effectivement dans le cadre (une mégapole américaine) et dans l’histoire (une sorte de héros sans superpouvoirs comme l’est Batman). Cependant, la narration comme le dessin et les personnages sont typiquement japonais même si les contrastes entre le noir et le blanc ainsi que l’absence de trame nous éloigne du manga grand public. De ce fait, les réfractaires aux bandes dessinées américaines avec des héros en costumes n’ont pas de raison de s’inquiéter, ils resteront en terrain connu. On peut donc remercier les éditions Delcourt d’avoir publié cette œuvre de jeunesse de l’auteur et espérer qu’on aura droit à Koudelka un jour prochain. |
|
|
|
|
|
| |
| |