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| Paris, 1977. La France giscardienne bétonne le paysage et s’emmerde, les premiers punks secouent la culture installée… et Stephan et Paul plastiquent leur premier PMU. Dans ces années 70 finissantes, tout concourt à radicaliser ces deux anciens militaires revenus à la vie civile, experts en explosifs : le dégoût de l’idéologie dominante, l’absence d’espoirs et de perspectives… et puis la rencontre de Jeanne dont l’un et l’autre vont tomber amoureux, chacun à sa manière. Par passion pour elle, pour lui offrir une sorte de revanche sur les vacheries et les humiliations passées, les deux hommes, à coups d’actions clandestine et d’explosions en cascade savamment exécutées, vont bâtir la légende des Chats Bottés, ce gang de plastiqueurs que rien ni personne ne peut arrêter. Les Buttes Chaumont, le Sacré Coeur, aucun des symboles du mauvais goût et de l’ordre bourgeois ne semble pouvoir échapper à la fureur destructrice des trois complices, pourtant traqués par les meilleurs limiers de la police. Jusqu’à ce qu’ils s’en prennent aux usines Renault de Boulogne Billancourt ; la course folle des Chats Bottés devient alors une affaire d’État… |
  Coacho
| Dans les années Giscard, Stephan et Paul vont incarner le désespoir d’une population en crise et vont cristalliser l’attention des politiques et des médias à une période charnière, celle des élections présidentielles.
Devenant ainsi des symboles révolutionnaire, ce qui n’était à la base qu’une revendication empreinte de romantisme va finir instrumentalisé.
Tombant tous deux amoureux de Jeanne, ils vont s’appliquer à plastiquer, avec la froideur des professionnels qu’ils sont, des endroits selon un plan aussi aléatoire que précis.
Les années Mesrine ne sont pas loin, et pourtant, ces deux gaillards vont finir par laisser une marque indélébile : Les Chats Bottés.
Très rythmés, très vitaminés, ce récit nous fascine par bien des aspects, à commencer par le charisme et la force des principaux protagonistes.
Le trait de Beuzelin est vif, acéré, coupant, explosif, c’est le cas de le dire.
Le plaisir de voir un Paris, et province, malmené, a quelque chose de jubilatoire.
Cependant, on reste un peu sur sa faim quant à la logique de tout ce beau monde, aux tenants et aboutissants, à la construction psychologique des personnages… Il manque quelques pages selon moi pour, tout en évitant la lenteur ou la lourdeur, mieux redéfinir les motivations de tous les personnages. Mais mon exigence est bien personnelle et ne doit pas vous empêcher de faire un tour dans cette France qui, déjà en 77, était en feu…
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