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| En grandissant, un être humain découvre que la vie est faite de compromis. Chez Simon Glonek, cela se traduit par une trêve entre l’Imaginaire, l’Inconscient et la Raison en vue de lui permettre de retrouver l’amour…
L’Imaginaire, l’Inconscient et la Raison qui se disputaient le règlement de la vie de Simon Glonek, ont donc fini par former un gouvernement d’union nationale. Convaincue que le dialogue est le meilleur moyen d’aboutir à une réconciliation, la coalition emmenée par Norbert l’Imaginaire a décidé de tendre pacifiquement la main à Elodie Lillywhite. Mais, au moment où les deux tourtereaux se retrouvent face à face, les choses ne se passent pas comme prévu. Au fervent «Je t’aime» de Simon, Elodie riposte en lui crachant ses quatre vérités en pleine figure. La «Glokénie» essuie alors une attaque aérienne d’envergure, minutieusement planifiée et atrocement meurtrière. C’est un véritable Pearl Harbor psychologique, un jour d’infamie qui dévaste tout sur son passage, un cataclysme qui ne laisse que ruines et larmes derrière lui… Après trois années d’amour passionné qui ont complètement chamboulé chacune de leurs existences, il semble que l’heure de vérité a sonné pour ce couple qu’un irrésistible coup de foudre avait uni envers et contre tout. Simon et Elodie vont devoir surmonter un obstacle, franchir un palier et enfin regarder bien en face leur véritable désir de l’un de l’autre. |
  vacom
| Tout être humain est guidé par sa raison, son imaginaire et son inconscient. Ces trois forces se livrent une lutte acharnée pour le contrôle de notre destinée, mais quand surgit le spectre de la dépression, elles devront s’allier pour leur survie, pour empêcher le chaos de régner dans notre esprit.
L’idée de génie de Guéret et Vadot est d’avoir personnifié ces quatre concepts pour en faire les acteurs d’un véritable théâtre retraçant, avec beaucoup de dérision, la vie politique d’un État démocratique en proie avec une crise interne d’envergure. Devant l’avancée de la dépression, merveilleuse allégorie d’un parti xénophobe, les autres composants de la conscience humaine devront s’allier dans un gouvernement de coalition pour dresser un cordon sanitaire autour de leur ennemi commun.
Difficile de ne pas faire le lien entre cette série et la politique belge, les clins d’œil se multipliant au cours de la lecture. Mais la Belgique n’est pas la seule à faire l’objet du sarcasme et de l’esprit critique particulièrement affûtés des auteurs, la situation internationale y étant également croquée avec pertinence. « Imposer sa force de frappe hors de ses frontières pour tenter de faire oublier qu’on est en crise profonde avec soi-même », déclare par exemple Monsieur I au cours d’une allocution télévisée.
Sous ses airs faussement enfantins, cette série se pose donc en véritable satyre de la vie politique actuelle et en véritable observateur de la vie tout court, peignant avec justesse et humour les sentiments que peuvent éprouver deux êtres humains l’un pour l’autre.
Une série complètement décalée donc, et cette impression est encore renforcée par le dessin de Vadot, d’une grande originalité, fort caricatural. De plus, pour sa première incursion dans le monde du 9e Art, il fait montre d’une grande maîtrise des codes de narration propres à la bande dessinée, se permettant bon nombre d’audaces graphiques sans s’écarter d’un découpage traditionnel. Lui qui, chaque semaine, commente l’actualité dans les colonnes du Vif/L’Express, un magazine belge bien connu, a su allier son sens critique et son trait si particulier pour nous proposer, avec Guéret, une série hors normes à découvrir de toute urgence. |
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