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| Dans l'une des bases militaires d'Okinawa, l'armée américaine réussit à emprisonner une kami dans un corps humain. Furieuse, la divinité s'échappe ! Hotsuma, "le chercheur", intervient pour l'éliminer, mais elle parvient à s'enfuir. Blessée, elle se met alors en quête d'un autre corps convenable, et le plus proche n'est autre que celui de notre héroïne, Mikami... |
  herbv
| Après la lecture du volume 1 de Niraikanai, on pouvait être dubitatif sur la qualité de la série : Manga de baston bas de gamme ou d’action basée sur un fond de spiritisme permettant de se poser des questions sur le monde actuel ? On pouvait se le demander et hésiter. Grâce au volume 2, on n’aura plus aucun doute, il s’agit bien d’une histoire nous narrant uniquement des combats sans intérêt, d’une nullité assez affligeante et habillée d’un peu de poudre aux yeux en se basant sur la cosmogonie d’Okinawa. Si on était sensé y trouver une fenêtre ouverte sur les croyances et les pratiques religieuses au Japon, et plus largement sur la mentalité japonaise, on peut craindre que ça soit un échec complet. Allez plutôt lire Ikkyû ou Bouddha pour cela.
Dans le premier volume, des techniques de combats liées au shamanisme d’Okinawa et au pouvoir des kami nous étaient présentées, ainsi que l’existence d’un certain nombre d’organisations, japonaises ou américaines, qui luttaient pour s’approprier ce pouvoir. On pouvait espérer que l’auteur, Megumu Okada, pourrait en tirer une histoire intéressante, présentant le passé et la spiritualité d’Okinawa de façon ludique. Même si on pouvait commencer à en douter, on pouvait encore y croire. Malheureusement cet espoir disparaît vite quand on voit le traitement de la tentative de prise de contrôle d’un kami par l’armée américaine et des conséquences qui en découlent. En effet, ce volume est principalement consacré au combat entre Hotsuma, le jeune aveugle maître du son et si puissant, assisté par Rankû, une combattante hors pair même si son apprentissage n’est pas terminé, et un kami destructeur qui a pris le pouvoir du corps d’une prêtresse animiste il y a plus de 300 ans.
Dessin confus, absence d’un minimum de maîtrise de la morphologie humaine qui fait que tous les personnages sont ridicules et ne sont absolument pas crédibles un seul instant, situations convenues, histoire sans intérêt. Il ne manque que du fan service à outrance pour avoir un exemple complet de ce que ne doit pas être un manga. Seule la bonne qualité de réalisation et d’impression sauve Niraikanai 2 du naufrage intégral. C’est franchement léger en ces temps de surproduction. Espérons que le volume 3 remonte le niveau car quelques personnages pouvant être intéressants ont été introduits
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