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  Usagi
| Nelson est un petit diablotin orange arrivé tout droit des enfers afin de pourrir la vie de Julie, jeune célibattante, et de son chien un brin stupide.
Ca c'est pour la partie résumé (pas la peine de faire plus long).
Ce comic strip m'a tout d'abord tapé dans l'oeil par son dessin un brin simpliste mais réellement sympatique et avenant. Quant à l'intrigue inutile de nier l'influence de Garfield mais en moins mordant et cynique. Très drôle en tout cas mais à réserver davantage à un public jeune (même si on peut être de grands enfants!)
Le petit diablotin orange (qui porte bien son titre) et le chien forment un tandem délectable.
Cependant on peut reprocher à ce premier tome un humour un peu trop "pipi-caca" par moment et des gags qui tombent parfois à plat. C'est de plus assez court.
J'ai donc bien accroché (c'est bête et drôle tout ce que j'aime quoi!) mais je pense que ça risque de ne pas être le cas de tous.
Bref, j'irai sans doute acheter le tome 2. |
Mr_Switch
| Si on cite les séries de strips les plus connus, on retrouve « Mafalda », « Calvin et Hobbes », « Les Peanuts », « Garfield »… J’y ajouterai personnellement « Hagar Dünor ». Parmi ces séries, seule Mafalda est originellement de langue hispanique, les autres étant anglophones, américaines. L’Europe parait avoir été mis hors-jeu.
D’ailleurs si une nouvelle série devait devenir célèbre, ce serait sans doute l’américain Psycho-Park…
Y a-t-il des paramètres que l’on retrouve dans toutes ces séries, si on excepte le support strip lui-même ?
- Le dessin est généralement simple, épuré… La couleur est absente ou assez minime. C’est Psycho Park qui en bénéficie sûrement le plus au sein des recueils. Le strip vit indépendamment de la couleur.
- L’auteur s’impose un cadre pour les histoires, qui définisse la particularité de la série. Paradoxalement, il faut que ce cadre ait le minimum de contraintes, pour que l’auteur soit emprisonner le moins possible. De la brochette citée, « Calvin » a sûrement la contrainte la plus forte avec le passage incessant entre le monde réel et l’imaginaire de Calvin où Hobbes prend vie. Néanmoins Bill Watterson, le dessinateur de Calvin sait se priver de Hobbes dans certains strips. Il a d’ailleurs arrêté la série, ayant juger avoir fait le tour du personnage.
- Enfin le strip est le support de réflexions, de remarques, de philosophies. Le gag pour le gag est assez rare. La série Garfield par exemple dénonce des travers de la société américaine. Mafalda, les Peanuts prêtent une réflexion adulte à la bouche d’enfants.( confer ma chronique sur Snoopy)
« Nelson » a un graphisme faussement simple, tres informatisé. Le tout est très coloré, flashy. Je ne suis pas sûr qu’une version avec un seul encrage noir et blanc soit disponible.
Or, il faut comprendre que l’album, le recueil de strips n’est pas le support optimal pour découvrir la série. Le strip a été crée pour une diffusion au sein de journaux. On découvre un strip par jour. On a le temps de le comprendre, d’y revenir, d’en discuter avec autrui. L’album est bon pour consulter des strips connus, pour les compulser, les collectionner. Si vous lisez une ribambelle de strips inconnus dans un album et que vous n’en comprenez pas un, vous l’oubliez vite en passant sur un autre. C’est parfois dommage. En outre, lire en entier un album de strips peut être rébarbatif, surtout quand on a déjà des a priori ou quand on n’accroche que moyennement. Par exemple, j’aime bien quelques strips Garfield de temps en temps mais un album entier est indigeste. On retrouve cet aspect, dans une moindre mesure, dans des séries de gags en demi planche comme le Retour à la Terre. La découverte de chaque demie planche à intervalle régulier, en prépublication, est plus réjouissante que lire l’album d’emblée.
Le problème sus cité n’est pas propre à Nelson, mais il contribue à alourdir l’ensemble. Le principal travers de « Nelson » est que le gag est prioritaire… Dans le meilleur des cas, on lit les cases, on comprend le gag, on sourit, et c’est fini. Malheureusement, on ne voit pas toujours ce qui est drôle, ou alors le gag est éculé. L’intérêt tient en fait dans le héros, un diablotin orange et de sa « propriétaire », secrétaire d’une société. Voila un point de départ qui conditionne beaucoup. Et comme j’ai dit, l’auteur doit éviter au maximum toutes les contraintes de ce genre…
Vous me direz que la série, au moins, a une personnalité propre forte. Il faudra attendre les autres strips mais je trouve quand même des similitudes avec Garfield : Nelson et Garfield sont 2 monstres oranges. Les « propriétaires » de ces 2 derniers adoptent une même mine résignée devant les catastrophes induites par leurs bestioles. L’hébétude résignée de Jon Arbuckle (Garfield) est devenue célèbre, une clé de voûte de la série. Les chiens en prennent pour leur grade dans les 2 séries également…
Enfin, les gags sont répétitifs d’un strip à un autre. C’est un défaut inhérent à toutes les séries de strips. J’adore les monstrueux bonhommes de neige de Calvin par exemple. Plusieurs strips reprennent ce bon filon mais leur création est étalée sur plusieurs années. Or c’est dans un unique tome de Nelson qu’on retrouve les mêmes gags… On sent que l’auteur tourne en rond après 5 ou 6 planches. Si l’auteur est déjà en panne de variété, j’ai peur pour la suite.
Ainsi, Nelson présente une lourdeur que le format en album ne fait que renforcer. Bref Nelson n’est pas encore la série de strips francophones qui détrônera les anglophones …
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