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| Tout aurait été parfait dans le meilleur des mondes possibles si la Mort n’avait pas décidé de venir chercher la petite sœur du héros. Car ce dernier a beau être un chaton, il n’entend pas du tout se laisser faire par ce personnage sinistre venu de nulle part… S’ensuit une course poursuite rocambolesque, où à coup de situations faussement niaises, faussement mignonnes mais réellement absurdes et psychédéliques, l’auteur s’amuse à mettre en scène le combat improbable entre ses héros et la grande faucheuse.
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  herbv
| Nekojiru udon est une compilation en trois tomes de petites histoires mettant en scène une famille de chats anthropomorphiques. Création d’un couple marié, une scénariste et un dessinateur, signant sous le pseudonyme de Nekojiru, ces histoires sont parues principalement dans le magazine de mangas alternatif Garo. On ne sera donc pas surpris que, malgré un graphisme très chibi (terme japonais faisant référence, dans les mangas, à un graphisme, rond, mignon plutôt à destination des enfants), ces félins se révèlent être des monstres d’égoïsme, d’insolence et de cruauté en ce qui concerne les enfants, de fainéantise et d’insouciance pour ce qui est du père. Seule la mère semble responsable mais reste cantonnée aux tâches ménagères. Neuf histoires mettant en scène les deux enfants nous sont ainsi proposées sur 120 pages auxquelles s’ajoutent la toute première œuvre du couple d'auteurs et la toute dernière, dessinée à titre posthume après la mort de la scénariste.
Dans la première histoire, nous voyons que la petite fille ne peut pas s’empêcher d’être désobéissante. Dans les deux suivantes, nous découvrons leur cruauté envers les animaux, qu’ils soient mangeables ou qu’ils aient le simple tort d’être des insectes. La quatrième histoire, une des plus longues du recueil, nous narre la maladie de la petite fille qui l’amènera au bord de la mort, son âme étant sauvée par son petit frère. Il s’agit d’un récit très onirique, très poétique, à la fois doux et amer. C’est incontestablement la meilleure nouvelle du volume. Il est à noter qu’elle a été adaptée en court métrage d’animation. Les deux histoires suivantes sont de nouveau assez cruelles avant de devenir réellement horrible dans la septième. Après une histoire plus triste, la neuvième se révèlera être assez hermétique. Elle l’est d’autant plus que les onomatopées ne sont pas adaptées et cela n’aide pas à la compréhension des événements. Notons que de courts intermèdes assez trash issus de la jeunesse de la scénariste parsèment le volume.
Comme d'habitude, les éditions IMHO nous propose des mangas hors du commun. Nekojiru Udon 1 pourra charmer par le décalage provoqué entre un dessin très mignon, faisant immanquablement penser à Hello Kitty (le symbole du cute, du kawaï, bref, du mignon au Japon) et des propos très noirs, presque nihilistes avec de nombreux sous-entendus acides envers la famille japonaise actuelle, ce qui révèle un certain mal-être des auteurs (tout au moins de la scénariste). Ce mélange détonnant pourra aussi faire fuir un certain nombre de lecteurs à la recherche d’œuvres non corrosives, ou allergiques à ce type de dessin. Quoi qu’il en soit, on ne peut que remercier l’éditeur de nous proposer une version française, même si elle n’est pas exempte de défauts. Si elle semble bien traduite, bien imprimée, le travail sur les onomatopées est assez minimaliste (elles sont très rarement adaptées), ce qui gâche parfois la lecture. Malgré cela, on ne peut pas s’empêcher de vouloir lire la suite.
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