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| | Histoires courtes de Naoki Urasawa |
Devenu au Japon l'un des plus illustres mangakas du moment, Urasawa porte, sur ses premiers travaux, le regard d'un maître sur un débutant. |
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| Alors que l’on ne connaissait des débuts de Naoki Urasawa que quelques chapitres de Pineapple Army parus il y a bien longtemps chez Glénat et que l’on pensait ne jamais avoir droit en France aux premières œuvres d’un des auteurs qui connaissent le plus de succès en manga, voilà qu’après Happy! chez Panini, Kana profite de sa collection Sensei consacrée aux vieilleries, pardon, au patrimoine de la bande dessinée japonaise, pour proposer un double recueil des premières nouvelles du mangaka.
Sur plus de 570 pages, moins si on fait abstraction des propos tout sauf indispensables de Karine Poupée, devenue l’habituelle caution intellectuelle de la collection, l’éditeur permet aux fans et aux curieux de découvrir les débuts de Naoki Urasawa. Les vingt histoires comprennent surtout deux séries avortées, Dancing Policeman et NASA, mais aussi les premiers récits de l’auteur, couvrant ainsi cinq années de carrière, avant le début de sa première série longue, Pineapple Army (1 seul tome sur 8 paru en français).
Outre la qualité générale des histoires, le plus intéressant est de voir l’évolution graphique de l’auteur au fil des années. Au début, le trait d'Urasawa fait penser à Otomo mais aussi à Toriyama et à Sakaguchi sur certains personnages. En fait, on peut se demander si on n’a pas là un archétype du dessin dans le manga de la première moitié des années 1980. Surtout, on voit apparaître petit à petit les spécificités du dessin du mangaka, y compris celles qui vont devenir des tics graphiques pouvant insupporter dans ses œuvres les plus récentes.
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