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| Réédité par Delcourt en 2016 sous le titre Le Premier Meurtre |
  cubik
| Voila une bd de Gaiman dont je n'avais pas entendu parler et que je me suis empressé d'acheter à sa sortie.
Et comme d'habitude, on y retrouve tout ce qui fait le charme de Gaiman et de son univers: des mythes revisités mais sur lesquels on sent qu'il s'est super bien documenté, une histoire décalée, et de la surprise.
L'histoire est celle d'un ange devant venger le premier crime de la Cité d'Argent des Anges, avant la création du monde. Et cette ange raconte son histoire à un jeune anglais de passage aux USA, comme paiement pour une cigarette. En gros, il s'agit d'un bon polar sur fond d'omiscience divine et de création.
Comme à son habitude, on retrouve les thèmes chers à Gaiman, qui sont développés dans le focus lui étant consacré. On retrouve la réutilisation des mythes (les anges faisant plus partie d'une mythologie que des religions chrétiennes), l'inéluctabilité des évènements (Dieu est quand même omniscient et omnipotent) et une certaine poésie, forcément lié au sujet évoqué.
Un bon polar, une fin particulièrement étonnante, le tout apporté par un dessin plus accessible que celui des dessinateurs auquel Gaiman nous a habitué. Bref, un excellent bouquin pour découvrir l'univers de Neil Gaiman. |
CoeurDePat
| Assez étrange, cette histoire, de par son thème, bien sûr, mais surtout de par sa construction. L'histoire "centrale", le premier meurtre et l'enquête qui s'ensuit, est finalement assez peu développée et n'a que la façade d'un roman policier. L'enquête en question est très rapidement menée, ne suscite pas de nombreuses réflexions ou pistes sur le crime. Par contre, elle permet de mettre en scène une vision intéressante de la création, et aussi de Dieu, de sa façon de fonctionner, et de l'influence que celle-ci a sur ses créatures (soit les anges en l'occurence, mais aussi nous par extension directe).
Ce que j'ai trouvé plus intéressant, c'est l'histoire qui entoure cette histoire. Même si je n'ai pas compris toutes les motivations du narrateur (l'ami de Tink, dont on ne connaît pas le nom je crois), cette seconde histoire fait résonner la première d'une façon singulièrement adéquate.
Un petit mot sur le dessin, aux couleurs un peu flashantes mais plutôt pas mal dans l'ensemble. Je n'ai juste vraiment pas aimé les cases où Raguel "laisse son rôle l'envahir", c'est très caricatural et plutôt loupé.
Au final je reste un peu mitigé, mais cette lecture a quelque chose d'assez fascinant, surtout pour ma part en ce qui concerne le personnage de Raguel, qui en évoluant nous montre qu'un acte barbare et primaire comme la vengeance (du Seigneur) peut être sublimé pour devenir... à vous de le lire. :) |
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